François Fouquet exhume la sorcellerie fatale de la ferme des Sablons à Saint-Saire

Les 17 et 18 septembre, François Fouquet dédicacera son nouveau livre L’affaire des Sablons tiré d’une histoire vraie survenue entre Neufchâtel-en-Bray et Forges-les-Eaux. Entre meurtre et sorcellerie… (©Le Réveil)

Après Gauthier, Levasseur et Lasgi, l’historien neufchâtelois, François Fouquet, se plonge dans les méandres obscurs de la sorcellerie en Pays de Bray. Et cette nouvelle affaire des Sablons possède un curieux sous-titre : La main du malin.

Dès les premières pages, le lecteur ne fait pas trop le malin justement. Ce fait divers survenu en 1930 à la ferme des Sablons à Saint-Saire près de Neufchâtel-en-Bray revient sur le meurtre du maître des Sablons, Pierre Bourdet que tout le monde appelait André.

C’est sa femme Gisèle qui l’a tué de 5 coups de fusil tandis qu’il dormait dans sa chambre. Mais elle nie les faits et dénonce un autre coupable beaucoup plus obscur et inattendu : l’esprit du malin. Autrement dit le diable planerait dans la maison. Et pas n’importe quel diable…

« Dans ce livre, j’ai pris le parti de donner tout de suite le nom du coupable » explique François Fouquet. Et pour cause, le vrai coupable est ailleurs : la sorcellerie en Pays de Bray.

« Tué de 5 balles par accident »

Gisèle Bourdet s’est tout de suite présentée aux gendarmes en assurant avoir tué son mari « accidentellement ». Seulement voilà, « très vite l’enquête relève quelques surprises. La victime, un marchand de bestiaux de Saint-Saire, a reçu 5 balles de fusil » détaille François Fouquet. C’est beaucoup pour un accident.

Pour sa défense, Gisèle brandit donc très vite un argument de poids : la sorcellerie.

Il s’est toujours passé des choses étranges dans cette ferme des Sablons. Tous les propriétaires successifs me l’ont confirmé.

François FouquetEcrivain de Neufchâtel-en-Bray

« Dans son témoignage, Gisèle assure qu’elle n’était plus maître d’elle-même. Dans la chambre, il y aurait eu une présence assise au bord du lit » raconte François Fouquet.

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Mais le fantôme capable de traverser les murs n’est autre que le grand-père Bourdet (le père de la victime). Celui-là même qui 20 ans plus tôt s’est suicidé en se jetant du grenier situé… Justement au-dessus de la chambre fatale. Un suicide déjà lié à une histoire de sorcellerie.

Des informations récoltées auprès du curé de Saint-Saire à l’époque considéré alors comme un expert en sorcellerie.

« Plus fort que la Sainte Église »

Le meurtre de Pierre Bourdet tué par sa femme en 1930 n’est pas passé inaperçu à l’époque. Même le journal Détective avait suivi l’affaire des Sablons.

Et c’est ainsi que l’on apprend que Gisèle aurait été prise de tremblements au moment de tirer sur son mari endormi dans son lit. Mais le juge qui a fait Verdun ne croit pas à la théorie des esprits. Pourtant, même le curé reconnaît que la ferme n’est pas comme les autres. Les vaches ne donnent pas toujours de lait, certaines sont retrouvées mortes sans raison. Et le curé n’a jamais réussi à chasser la sorcellerie de cette ferme des Sablons. Certains esprits seraient « plus forts que la sainte Église ».

Ce qui pourrait expliquer que le grand-père se soit suicidé et que 20 ans plus tard, il soit revenu dans la chambre pour pousser Gisèle à tuer son mari.

« A l’époque dans l’église, le suicide n’est pas toléré et ne donnait pas accès au paradis. C’est pourquoi le grand-père serait revenu hanter les vivants » avance François Fouquet. Mais la justice a du mal à avaler ces explications ésotériques.

Enfermée à la prison du Pollet à Dieppe, Gisèle, jeune fille de bonne famille intellectuelle originaire de Formerie (Oise) sera condamnée à 5 ans de prison. Pas cher payé pour l’époque. La justice elle-même aurait -elle eu un doute ?

Pratique. François Fouquet sera en dédicace de son livre L’affaire des Sablons, La main du malin (coll : Les mains assassines), à Neufchâtel-en-Bray au musée Mathon Durand samedi 17 septembre et à la halle au fromage dimanche 18 septembre.

Et que dire de son avocat réputé, Me Campinchi, qui ne perd jamais un procès et mise toute sa défense sur la sorcellerie ?

Que penser aussi de la mère de Gisèle fâchée depuis longtemps avec son gendre ? Et qu’adviendra-t-il de l’enfant du couple âgé de deux ans au moment des faits ? Autant de questions et beaucoup de mystères.

Alors la main du malin a-t-elle réellement guidé Gisèle ?

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