Michel Polnareff : «Moi, je suis là pour faire plaisir au public, pas pour l’intimider»

Avant la sortie de son nouvel album, Michel Polnareff nous a reçus en plein désert californien

Vous savez à quoi on reconnaît une vraie, une grande, une ultime superstar? La seule chose qu’on sait, c’est que rien ne va se passer comme prévu. Et ça n’est pas grave non plus et la petite équipe de Paris Match est prête à tout, même à faire 20 000 kilomètres en quatre jours car, au milieu, il y a Michel, scoop, Polnareff, chanteur qui nous laisse sans nouvelles depuis 2016. Polnareff, barricadé dans son désert de Californie. Jésus avait fréquenté le désert quarante jours ? Ça fait bientôt quarante ans que Polnareff y réside.

Il y a vingt ans déjà, 2002, dans le plus grand secret, je faisais partie de la section commando du grand come-back de Michel. Après trente-quatre années d’absence scénique, «Ze re tour 2007» fut un triomphe éclair, soixante dates en cinq mois, avec apothéose sous la tour Eiffel, devant des millions de téléspectateurs.

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Il ne nous en voudra pas de rappeler qu’il a accusé une série de coups durs depuis la disparition inopinée de la manageuse main de fer dans gant d’acier (2011). Polnareff allait pourtant revenir pour une tournée, organisée par Gilbert Coullier, en 2016. Sans manager, mais «conseillé» par Fabien Lecœuvre, Michel termine sa tournée en annulant deux dates, Pleyel et Nantes. Procès divers et variés.

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Polnareff reste imprévisible, pop et top

Le disque posthume de Johnny paraît le 18 octobre 2018. Le nouveau Polnareff, «Enfin!», fruit de dix ans de travail et premier album en vingt-huit ans, sort le 30 novembre. Sans plus d’explications, le pharaonique projet polnareffien sombre corps et biens en quelques semaines. Ensuite il y a eu le Covid, et le silence…

Jusqu’à des signes de retour. L’expérience immersive «Polnarêves» est en place au Palace, elle y restera jusqu’en mars 2023. Et en juin dernier, coup de tonnerre, enfin de l’action, Polnareff signe sur le label Parlophone, chez Warner. Une des trois majors du disque, la dernière inconnue de Polnareff après ses séjours chez Sony et Universal. Il a écrit vingt chansons sublimissimes et continue, à son âge, à être imprévisible, pop et top.

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«Polnareff chante Polnareff»: son unplugged piano-voix, enregistré à la maison dans le désert, a du coffre

Saluons donc «Polnareff chante Polnareff»: son unplugged piano-voix, enregistré à la maison dans le désert, a du coffre. Du chien. C’est une performance, mes amis, un tour de force, un truc à écouter avant de mourir, le retour du magicien des claviers avec cette voix unique, nasale, libre, fantasque, pirouettant, improvisant, nous invitant à un libre parcours dans l’œuvre, de l’enfer (des Laze) au paradis (on ira tous).

Nouveau manager, nouvelle maison de disques, nouveau tourneur

Il va vivre à Paris un mois durant, profitant de l’occasion pour visiter quelques radios, télés… Rien ne parviendra à effacer le souvenir des triomphes passés. C’est lui qui disait, dès 2003: «La trajectoire d’un artiste, ça ne va pas tout droit.» Serge Khalifa, nouveau manager, s’active et nous a lourdement laissé comprendre que Michel enregistrait à nouveau dans son studio.

Alors que cinquante-six années solo dans le show-business rendraient n’importe qui totalement paranoïaque, au bord de la folie permanente, lui attaque sa réincarnation sous casaque Warner avec la détermination d’un jeune débutant que, quelque part, il est resté. Nouveau manager, nouvelle maison de disques, nouveau tourneur. C’est en mode Mad Max Targaryen qu’il fait sa grande entrée dans un hôtel de Palm Springs. Il traverse la salle, nous salue et va s’asseoir au bar où il déjeune avec son manager.

Paris Match. Bonjour Michel !
Michel Polnareff.
Bonjour œuvre de Man…

Michel, beaucoup de gens se posent la question : pourquoi habiter au milieu du désert ?
Comme disait Coluche : “Il habite là parce que c’est plus près de chez lui.”
Que trouves-tu dans le désert ?

Rien ! [Il rit.]

Cette idée du piano-voix, on peut en donner le crédit à Serge Khalifa… et je pense qu’il a suivi une envie du public.

 

Tu pourrais vivre n’importe où, Los Angeles, Miami, Moscou, New York…
J’ai toujours aimé les déserts. J’ai eu mes périodes marocaine, tunisienne. J’aime beaucoup les déserts, pas trop les villes. En ville, je me sens dans un placard. J’ai toujours aimé soit les déserts, soit la mer. Et pas vraiment ce qu’il y a entre.

On découvre aujourd’hui un nouveau Michel Polnareff… Nouvel album, nouveau look et nouveau manager. Comment s’est passée la rencontre avec Serge Khalifa ?
On s’est connus autour de Vegas, après la disparition de l’album “Enfin !”. Ça a donc été un assassinat assez extraordinaire… Mais bon, comme lui et moi on aime bien les victoires et on oublie les défaites, on a vite sympathisé pour l’avenir et le présent, et de faire des leçons du passé des leçons pour l’avenir…


Toujours adepte d’extravagances et de vestes en (fausse) fourrure. Comme


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Vincent Capman / Paris Match, Styliste Michel Polnareff : Danyellah @danyellah_photography

Revenons sur “Enfin !”. Il s’est passé quoi, en fait, avec ce disque paru fin 2018 ?
Ça ne t’ennuie pas si on parle du futur plutôt que de ce passé désagréable ? Si tu veux savoir ce qui s’est passé, interviewe Universal France et pas moi. Moi, je n’ai eu que les conséquences, et pas les raisons. 

Pourquoi utiliser 20 000 notes qui se perdent au lieu d’en jouer une qui est la bonne ?

 

Tu es un très grand pianiste, tu sors un album piano-voix intitulé “Polnareff chante Polnareff”. Explique-nous pourquoi et comment t’est venue l’idée de ce projet étonnant ?
Cette idée du piano-voix, on peut en donner le crédit à Serge Khalifa… et je pense qu’il a suivi une envie du public. Qui avait peut-être envie de décortiquer, de savoir où le compositeur, “génial” si c’est le cas, et le pianiste, “génial” si c’est le cas… encore une fois, ce sont des mots que j’attribue en rigolant. Je pense que je suis un très très bon pianiste dans mon domaine. Herbie Hancock, un copain à moi, est un petit peu plus virtuose… Moi, ce que j’aime, c’est jouer les bonnes notes et pas faire un truc dont personne ne se souvient quand on quitte la salle. C’est un truc que je reproche un petit peu au cinéma. C’était bien quand on sortait d’un film en sifflant la mélodie. Alors que maintenant, on sort avec une ambiance, incapable de se rappeler un seul thème. Pourquoi utiliser 20 000 notes qui se perdent au lieu d’en jouer une qui est la bonne ? Regarde les Stones… l’efficacité peut être dans la sobriété… Le mot sobriété associé aux Stones n’est pas forcément le bon. [Il rit.] Mais moi, je suis là pour faire plaisir au public, pas pour l’intimider. 

Il y a des choses très virtuoses sur cet album… Ce n’est pas la première année de piano !
Non, non. J’aimerais que ça le soit. Je pense que c’est du riche musical qu’on peut toucher.

En 1973, l’année où il s’exile aux États-Unis.


En 1973, l’année où il s’exile aux États-Unis.


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Pierre Vauthey / Getty Images

D’où viennent les mélodies ?
Ah ça… si tu sais, tu me le dis ! Ça m’évitera de les chercher. Les mélodies, c’est très bizarre, je ne sais pas d’où ça vient. Tout à coup, même pendant que je dors, je suis obligé de noter des choses… J’ai essayé d’enregistrer sur un Dictaphone, mais quand je me réveille, je ne comprends rien à ce que je dis sur la bande… Donc, souvent, je me lève – alors que je n’ai pas du tout envie de me lever, j’aime bien dormir – et je vais au piano. Et là, j’enregistre sur mon téléphone. 

Ça a été dur sur certains trucs, parce qu’il y avait des moments que je n’avais pas envie de revivre.

 

Combien de temps pour enregistrer cet album ?
Trois mois, à peu près. Ça a été une épreuve. J’avais plusieurs problèmes. Un, je me disais : “Qu’est-ce qu’on va penser ? Michel, il est sec. Il a plus rien. Il va reprendre… ses vieux titres”, le mot vieux ne me fait pas peur là-dedans. Deux, je n’ai pas chanté depuis tant de temps… Est-ce que la voix est toujours là ? Est-ce que j’ai peur d’y aller ? Oui… Pourquoi je le fais ? Pour répondre à une envie du public, à qui j’ai envie de faire plaisir, et non pas, comme on pourrait croire, parce que je n’ai plus d’inspiration. C’est complètement faux, je compose des trucs tout le temps ! Mais le challenge était important. Ça a été dur sur certains trucs, parce qu’il y avait des moments que je n’avais pas envie de revivre. Par rapport aux enregistrements d’origine. Notamment quelque chose comme “Mes regrets”… Je craque en plein milieu parce qu’il se trouve que j’ai beaucoup de situations qui étaient dans les chansons, disons fantasmagoriques. Mais parfois il se passe des choses, le fantasme devient réalité et je me trouve face à des choses qui ne sont pas agréables pour moi. Donc j’avais des problèmes par rapport à ça. J’ai appelé beaucoup d’amis, j’ai dit : “Est-ce que je laisse ce moment d’hyperémotion, est-ce que c’est montrer quelque chose qui est privé ?” Et puis je me suis dit OK, on va le laisser.

Comment ça se passait ? Tu enregistrais le jour, la nuit ? 
Je ne sais pas comment ça s’est passé. Il n’y avait pas de règle et je ne parle de personne.

On ira tous au paradis, en espérant que ce ne soit pas l’enfer…

 

 
La voix ?
C’est ma voix pure et simple. Il y a un peu de réverb’. L’intérêt d’avoir un studio chez soi, c’est qu’il n’y a pas de règle. Ça pouvait se passer à 3 heures du matin ou 4 heures de l’après-midi. Pas de règle. Aucune règle. Tu le fais quand tu veux. Quand le moment est là. 

“On ira tous au paradis”… Celui-là, en France, on l’a tous dans notre ADN. Tu ne sais pas, toi, bien sûr, mais je peux te confirmer que c’est un titre qu’on entend tout le temps, partout, radios, hypermarchés, clubs… Il est avec nous depuis cinquante ans, le paradis de Polnareff !
Oui, c’est un beau sujet, c’est universel… On ira tous au paradis, en espérant que ce ne soit pas l’enfer…

Au moment où beaucoup de jeunes découvrent les affres de la guerre froide, es-tu inquiet de l’actualité internationale ?
En ce moment, on n’est pas dans un monde totalement fantastique… Je n’ai pas envie de m’éterniser là-dessus. Bon, c’est pour ceux qui arrivent que ça va être le plus difficile. On a envie qu’ils s’en sortent. Voilà, on a fait le tour, non ?

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“C’est ma voix pure et simple. Il y a un peu de réverb’. L’intérêt d’avoir un studio chez soi, c’est qu’il n’y a pas de règle.”


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Vincent Capman / Paris Match, Styliste Michel Polnareff : Danyellah @danyellah_photography

Michel, entre nous, ça ne t’embête pas de laisser le réchauffement climatique à Louka, qui aura 40 ans en 2050 et risque de trouver ici un désert invivable, à 60 °C ?
Espérons qu’il ira ailleurs, où il fait moins chaud ! J’adore Louka. C’est un petit bonhomme fantastique qui vit dans des conditions étranges, mais il est fort et j’ai très confiance en lui. Le réchauffement, ce n’est pas très nouveau pour moi. Ça fait des années et des années et des années que je m’inquiète sur ce truc. C’est mon côté visionnaire. Si tu veux, le truc intéressant, en faisant cette revisite de mes titres, c’était de constater combien mes thèmes restent d’actualité… Je ne parle pas de “La poupée qui fait non”. Avec mon esprit français, je m’amuse souvent à dire que si j’avais sorti “La poupée qui fait oui”, ça n’aurait jamais marché. Souvent, je réécoute certains de mes trucs que je trouve vachement visionnaires. De la même façon, on a toujours pensé que les blockbusters hollywoodiens étaient de la non-culture. Je suis désolé, mais il y avait là beaucoup de choses visionnaires. Notamment “Mad Max”. Récemment je l’ai revu, OK, on y est. Sérieusement, Hollywood avait une vision futuriste de problèmes qui nous touchent actuellement…

Une série basée sur ma vie est tout à fait envisageable, bien sûr.

 

Quand j’ai quitté la France, avant-hier, le ministre de l’Intérieur faisait savoir qu’il faudrait arrêter concerts, festivals et manifestations artistiques durant toute la durée des Jeux olympiques… 
Je suis décalé. On en a souvent parlé ensemble, et si tu te rappelles pas, moi je te le rappelle : je suis totalement apolitique. Et je pense qu’un chanteur doit aller dans le sens de ce qui est le mieux pour le pays d’où il vient. Je ne connais pas ce sujet dont tu me parles, mais sur le papier, ça m’a l’air un peu bizarre. Enlevez les spectateurs des Jeux olympiques, il y aura besoin de moins de policiers ! [Il rit.] La France n’est pas à l’abri d’un monde difficile. 

Il y a actuellement une vogue des séries rock. Séries sur Mötley Crüe, NTM, Beatles, Sex Pistols, bientôt les Rolling Stones. Peut-on imaginer une série sur les aventures de Michel Polnareff, émaillée de titres historiques ?
Je n’ai pas entendu parler d’un projet sérieux. Mais une série basée sur ma vie est tout à fait envisageable, bien sûr. 

Je n’arrive pas à comprendre comment un producteur peut ne pas être reconnaissant par rapport à un médecin qui a sauvé la vie de son artiste

 

Pareil album appelle la tournée, non ? On a envie de revoir Michel Polnareff en scène, en mode piano-voix…
J’ai quelque chose en préparation, mais je ne peux t’en dire plus que ce que j’en sais. Donc, oui, je suis totalement ravi de revoir mon public et celui qui ne l’est pas encore. 

As-tu des regrets autour de la fin de la tournée 2016, ce Pleyel avorté ?
Horrible, horrible, horrible ! Petit 1, je pense que je ne suis pas un chien perdu sans Coullier. Petit 2, je n’arrive pas à comprendre comment un producteur peut ne pas être reconnaissant par rapport à un médecin qui a sauvé la vie de son artiste. Ça me dépasse. 

Jerry Lee Lewis était un pianiste absolument incroyable. Sa fièvre était fantastique

 

Michel, l’heure est grave. Jerry Lee Lewis nous a quittés aujourd’hui. Tu es l’un des trois grands pianistes rock’n’roll qui restent au monde, peux-tu nous dire quelques mots sur Jerry Lee ?
Je n’ai pas d’émotion particulière, car c’est quelqu’un que je n’ai jamais rencontré ni connu. Par contre, je connais son œuvre par cœur. “Great Balls of Fire” figurait dans le medley rock’n’roll que je faisais dans les années 1970… C’était un pianiste absolument incroyable. Sa fièvre était fantastique. Son truc, c’était physique, très physique. Comme il était avec ses compagnes. 

Que se passe-t-il autour de Michel Polnareff ? Si on regarde sur le Net, on découvre plein d’escarmouches avec Biolay, Calogero, Renaud… Ils sont jaloux ?
Je pense qu’ils ont toutes les raisons d’être jaloux, oui. Tu me parles de gens que je ne connais pas bien…

Biolay, je ne sais pas qui c’est. 

 

Oui, mais ils parlent de toi. Tu as le droit de répondre, non ?
Encore faut-il que je sache à qui je parle ! Biolay, je ne sais pas qui c’est. 

Un chanteur qui marche plutôt bien.
Eh bien, s’il marche bien, il faut qu’il coure ! Il faut toujours faire plus. Calogero, je suis allé le voir à Bruxelles et je n’ai pas bien compris qu’il sorte ce truc avec… comment s’appelle-t-il, déjà ? 

Biolay. 
Lait bio ? Pas compris. 

Un mec absolument adorable qui a beaucoup de succès, tant mieux !

 

Le fond de leur message était : pourquoi Polnareff ne demande-t-il pas à Obispo de lui écrire une chanson ?
Mais enfin, je ne vais pas lui demander de m’écrire une chanson que j’ai déjà écrite ! Cela dit, moi j’aime bien Pascal… Je ne peux pas ne pas aimer quelqu’un qui m’aime autant ! Obispo est un gentil. 

As-tu entendu parler de Pomme, Eddy de Pretto, Juliette Armanet ou Orelsan ?
Orelsan, j’aime beaucoup. Il est venu me voir à Bruxelles pendant que je terminais “Enfin !”. Un mec absolument adorable qui a beaucoup de succès, tant mieux ! J’aime la production brillante de Clara Luciani, j’aimerais rencontrer Hoshi pour la remettre dans le droit chemin. [Il rit.] Elle sait pas ce qu’elle perd. [Il rit.] Il y a en France de nouveaux trucs formidables. J’adore “Un homme”, de Jérémy Frérot. Ce texte m’a sorti des larmes. Quant au “Dernier jour du disco”, de Juliette Armanet, il était temps que la France découvre le Studio 54 ! On a mis du temps, mais qu’est-ce qu’on est bons !

Je n’ai pas aimé les raisons de ce confinement. Plus le temps va passer, plus tout le monde va se demander pourquoi on a dû endurer ça.

 

Il faut ressortir “Lipstick” [le tube disco 1976 de Michel]…
Ça me paraît indispensable. Ça peut être la survie de la France…

Comment fais-tu pour te tenir au courant, toi qui n’as pas remis les pieds en France depuis six ans ?
Alors tout à fait franchement, je vais dans un bar belge des environs. J’aime beaucoup les Belges, j’ai toujours eu une relation amoureuse avec la Belgique. C’est un pays qui a toujours été avec moi… Dans ce bar belge, j’ai découvert tous les nouveaux artistes dont tu me parles, dont j’ignorais l’existence. 

Je n’ai pas aimé les raisons de ce confinement. Plus le temps va passer, plus tout le monde va se demander pourquoi on a dû endurer ça.

 

On ne s’était pas vus depuis 2019. Comment as-tu passé les années Covid ?
Horrible. Même pas envie d’en parler. Ça a été très dur pour moi. Je ne veux pas m’étendre sur le sujet, mais je n’ai pas aimé les raisons de ce confinement. Plus le temps va passer, plus tout le monde va se demander pourquoi on a dû endurer ça. C’était nécessaire pour des mauvaises raisons. 

Quelque chose à ajouter ?
Je n’aime pas les gens qui se croient géniaux et qui font faussement simples. Ça me fait chier. Je n’ai pas ce défaut. 

J’éteins mon Dictaphone, puis le rallume. Polnareff a laissé le sien tourner et se marre. S’ensuit une longue conversation privée, monologue désabusé, d’où il ressort que, selon Michel, « les artistes sont devenus des remplaceurs d’écrans ». En forme. Le retour.  

L’album «Polnareff chante Polnareff» sort en France le 18 novembre.


L’album «Polnareff chante Polnareff» sort en France le 18 novembre.


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DR

Styliste : Danyellah @danyellah_photography

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Michel Polnareff : «Moi, je suis là pour faire plaisir au public, pas pour l’intimider»

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