Méditation, yoga… quand on se croit plus éclairé que les autres

L’un des avantages supposés des pratiques spirituelles corps-esprit telles que le yoga, la méditation et les soins énergétiques est qu’elles contribuent à « apaiser l’ego », offrant ainsi un antidote efficace à l’exaltation du soi. Ces pratiques recèlent certainement ce potentiel : elles permettent d’être plus en contact avec la réalité vécue ici et maintenant, y compris en acceptant certaines choses, traits de caractère ou actions passées, que nous n’apprécions pas en nous-mêmes. Elles contribuent aussi à cultiver la compassion, la sollicitude et un regard bienveillant inconditionnel envers les autres – autant d’éléments qui peuvent véritablement faire évoluer notre degré de conscience en tant qu’espèce.

Mais… tout cela est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Comme l’ont observé de nombreux leaders spirituels, praticiens spirituels et psychologues au fil des années, l’ego a un besoin incessant de se voir et de se donner à voir sous un jour positif, et en conséquence, il s’empare volontiers de tout flux de conscience qu’il peut utiliser pour sa propre amélioration – ou pour l’illusion de s’améliorer. Comme l’a noté le chef spirituel bouddhiste tibétain Chögyam Trungpa dans son ouvrage classique Cutting Through Spiritual Materialism : « Parcourir correctement le chemin spirituel est un processus très subtil : ce n’est pas une entreprise dans laquelle il faut se lancer naïvement. Il existe de nombreux chemins de traverse qui mènent à une version déformée, centrée sur l’ego, de la spiritualité ; on peut se tromper en pensant développer sa spiritualité alors qu’au contraire, on renforce notre égocentrisme par des techniques spirituelles. »

Le biais de valorisation de soi

Les psychologues ont, eux aussi, repéré le risque pour la spiritualité de servir d’outil de valorisation de soi. Selon William James, le « père de la psychologie américaine », toute compétence qui devient centrale dans l’édification du soi est susceptible d’engendrer un biais vers la valorisation de ce soi. Il s’avère qu’aucun domaine de compétence humaine n’échappe à ce « principe d’égocentrisme ». Il semble même constituer une partie inextricable de la nature humaine.

William James, père de la psychologie moderne, avait prévenu il y a plus d’un siècle que toute compétence acquise tend à servir à valoriser le soi. Même l’aptitude à l’humilité ?

© Wikimedia commons/domaine public/Notman Studios (photographer)/Harvard University

Bref, en s’adonnant à nombre de pratiques spirituelles, il est possible de croire évoluer et grandir, alors qu’en fait, on ne fait que développer son ego. Certains psychologues ont souligné que ce type de valorisation de soi conduit parfois à une attitude du type : « je suis illuminé et vous ne l’êtes pas », et à ce qu’on appelle le « contournement spirituel », une tendance à utiliser ses croyances, pratiques et expériences pour éviter un véritable contact avec les questions épineuses de sa propre histoire et de sa personnalité. Dans mon récent livre Transcend, j’ai pris le parti d’appeler ce phénomène « pseudotranscendance ». En somme, une forme de transcendance construite sur des bases très fragiles…

Quelle est la véritable étendue du problème ? Après tout, il se pourrait que dans l’ensemble, les pratiques spirituelles aident vraiment à dompter l’ego, et que le narcissisme spirituel ne soit finalement pas si répandu. Mais alors, qu’est-ce que les données empiriques ont à dire sur l’un des plus grands paradoxes de notre époque, à savoir que si l’une des principales vertus du yoga consiste à apaiser l’ego et à réduire la focalisation sur soi, pourquoi y a-t-il tant de photos de poses de yoga sur Instagram ?

S’élever, c’est parfois élever son ego

Ces dernières années, un certain nombre d’études de grande qualité ont commencé à analyser la question. Dans l’une d’entre elles, Jochen Gebauer et ses collègues se sont penchés plus en détail sur les pratiques de yoga et de méditation.

Dans leur première expérience, ils ont suivi 93 étudiants en yoga pendant quinze semaines. Leur but était de mesurer les niveaux d’autovalorisation de ces personnes directement après une séance ou après une période de 24 heures sans pratiquer. Ils ont commencé par mesurer une dimension dite « d’autocentrage », en leur demandant de noter des phrases telles que : « Se concentrer attentivement sur les exercices pendant tout le cours de yoga est… », à l’aide d’une note allant de 1 (pas du tout central pour moi) à 5 (central pour moi).

Puis ils sont passés à l’autovalorisation en administrant à leurs participants un questionnaire standard d’estime de soi, puis en leur demandant dans quelle mesure ils se percevaient comme meilleurs que la moyenne des étudiants de leur cours de yoga. Finalement, ils ont inclus une mesure de « narcissisme communautaire », une forme de narcissisme souvent sous-estimée à travers laquelle une personne pense qu’elle sera la seule à sauver le monde et qu’elle est la personne la plus utile de toutes (par exemple : « Je serai connu pour les bonnes actions que j’aurai faites »). De nombreuses recherches révèlent que le narcissisme communautaire est corrélé au narcissisme grandiose qui consiste à se trouver extraordinaire, supérieur aux autres, à jouir d’une confiance surdimensionnée en ses propres aptitudes et à s’arroger en conséquence des droits supérieurs à ses semblables.

Les résultats des deux mesures – d’autocentrage et d’autovalorisation (y compris à travers les scores de narcissisme communautaire et d’estime de soi) – ont été supérieurs chez les personnes qui venaient de suivre un cours de yoga que chez celles qui n’en avaient pas suivi au cours des dernières vingt-quatre heures. Pire, ils ont trouvé une corrélation entre l’amplification d’estime de soi et le niveau de bien-être apporté par la pratique du yoga, comme si les bienfaits de cet exercice découlaient d’une augmentation de l’estime de soi, et non d’un apaisement de l’ego.

Je médite bien mieux que les autres !

Dans leur deuxième expérience, Gebauer et ses collègues ont suivi 162 méditants sur une période allant jusqu’à quatre semaines, en évaluant à plusieurs reprises l’autocentrage et la valorisation directement après une séance et en l’absence de méditation préalable. Cette fois-ci, les chercheurs ont mesuré directement le niveau de bien-être, y compris à travers une batterie complète de mesures aussi bien hédonique (la dimension de bonheur et de satisfaction générale dans la vie) qu’eudémonique (qui fait référence à un sentiment d’autonomie, de maîtrise de son environnement, de développement de soi, de relations positives avec les autres, de but dans la vie et d’acceptation de soi).

Pour cette expérience, il s’agissait de mesurer les dimensions d’autocentrage et d’autovalorisation par rapport à des enjeux spécifiques de la méditation, comme le fait de lâcher prise par rapport à ses désirs et envies personnelles. C’est pourquoi les questions posées aux participants étaient, pour l’autocentrage, du type : « Dans quelle mesure est-il important pour vous de ne pas avoir d’envie ? » ; et pour l’autovalorisation, il fallait indiquer son accord avec des déclarations du type : « Par rapport au participant moyen de cette étude, je n’ai pas d’envie. » Sans oublier une mesure additionnelle du narcissisme communautaire.

Les résultats ont montré qu’après la méditation, la centration sur soi dans les domaines liés à la méditation était exacerbée, et non diminuée, et que la valorisation de soi dans les domaines liés à la méditation était également augmentée, au lieu de se trouver réduite. En outre, l’augmentation des niveaux de valorisation du soi prédisait les effets de la méditation en matière de bien-être : plus l’individu s’autovalorisait, plus il retirait des bénéfices en matière de bien-être – à la fois hédonique et eudémonique.

Il est important de souligner que l’échantillon était composé de participants occidentaux et que les pratiques de yoga et de méditation auxquelles les participants se sont livrés – notamment le hatha yoga et la méditation dite « d’amour bienveillant » – ne sont pas nécessairement applicables à tous les programmes et pratiques de yoga et de méditation. Néanmoins, les chercheurs ont mesuré ces effets, y compris chez des pratiquants yogi ou méditants très avancés. Ce qui suggère que, contrairement aux avantages supposés des pratiques psychocorporelles, qui visent à réduire l’attention portée à soi, celles-ci renforcent parfois l’égocentrisme et la valorisation de soi. En outre, et de manière intrigante, il semble que ce soient précisément ces stimulations de l’ego qui contribuent aux avantages des pratiques spirituelles en matière de bien-être…

Comment mesurer la supériorité spirituelle ?

Dans une série d’études plus récentes, les psychologues Roos Vonk et Anouk Visser ont mené une exploration de la « supériorité spirituelle ». Ils ont interrogé plusieurs psychologues et formateurs spirituels, et leur ont demandé de décrire les personnes qui font de la spiritualité un outil d’amélioration de soi. Ils ont ensuite traduit ces qualités en six propositions ou items , formant une échelle de supériorité spirituelle afin de mesurer ce trait chez n’importe qui. Ils ont ensuite mené trois études différentes pour examiner à quel point les scores sur cette échelle étaient influencés par différentes pratiques telles que le yoga ou la méditation. Dans la première de ces études, ils ont recruté des personnes fréquentant des écoles de pleine conscience et des centres de formation énergétique (qui visent à former des compétences qualifiées de paranormales, telles que la lecture des auras et la régression vers des vies antérieures). Les participants aux deux autres études ont été recrutés par l’intermédiaire d’un magazine de psychologie populaire dont le public s’intéresse de façon très large au développement psychologique et spirituel. La comparaison a été faite avec des personnes n’ayant aucune formation « spirituelle ».

Premièrement, les chercheurs ont constaté que la corrélation entre la supériorité spirituelle et l’estime de soi était plus faible chez les personnes n’ayant reçu aucune formation que chez celles ayant participé à l’un des groupes de formation. Leur mesure de la supériorité spirituelle était liée à la « contingence spirituelle de l’estime de soi ». Que signifie ce terme ? Les chercheurs ont depuis longtemps constaté que les personnes tirent leur estime de soi de différents centres d’intérêt ou activités. Pour les uns, c’est la force physique, le fait d’être musclé et en bonne condition physique – on dit que l’estime de soi est contingente de la musculature. Pour d’autres, c’est le succès professionnel (estime de soi contingente du succès professionnel), ou le degré d’études académiques, voire le pouvoir de séduction, etc. Or, dans l’étude sur le yoga et la méditation, la conclusion des chercheurs a été que les participants développaient d’autant plus de supériorité spirituelle qu’ils avaient une estime de soi contingente de la spiritualité. En d’autres termes, ce sont des personnes qui placent leur estime de soi dans leur capacité à atteindre un degré élevé d’avancement dans ces disciplines comme le yoga ou la méditation, voire dans des filières plus ésotériques ou paranormales. Pour résumer : quand vous vous dites que la supériorité d’une personne lui vient de son niveau de spiritualité, vous vous sentez de plus en plus supérieur à mesure que vous pratiquez. Selon les chercheurs, une telle observation illustre le fait que la fonction de valorisation de la spiritualité sert de support à l’estime de soi chez les personnes qui se construisent et se définissent à travers cette activité, tout comme d’autres personnes le font à travers d’autres domaines d’activité qui font sens pour elles.

Mais le fait le plus frappant a été que l’échelle de supériorité spirituelle testée par les chercheurs s’est révélée plus fortement corrélée au narcissisme communautaire qu’à l’estime de soi, ce qui confirme la notion de « narcissisme spirituel ». En effet, il est important de faire la distinction entre une estime de soi saine (finalement, se dire qu’on est quelqu’un de valable parce qu’on a développé une pratique assidue de la méditation est tout à fait respectable) et le narcissisme à proprement parler. Bien souvent en psychologie, le problème ne vient pas de l’estime de soi, mais davantage de la recherche de celle-ci. Une estime de soi saine – qui repose sur une évaluation positive de sa propre valeur et de son degré de maîtrise dans certaines activités – émerge naturellement par l’engagement d’une pratique authentique et de relations positives, plutôt qu’en poursuivant cet objectif avec acharnement. Son épanouissement sain et naturel ne doit pas laisser craindre le début d’un narcissisme spirituel. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant que les chercheurs aient pu lier leur mesure de la supériorité spirituelle au narcissisme plus qu’à l’estime de soi en tant que telle, et plus particulièrement à une de ses formes bien précises qu’est le narcissisme communautaire.

Mégalos du chakra et gourous naturopathes

Les chercheurs ont toutefois constaté que le narcissisme spirituel variait en fonction des types de pratique spirituelle. La force des chakras, la digitopuncture, la thérapie par les cristaux ou les fleurs de Bach – autrement dit, le monde de la thérapie dite « énergétique » – semble produire plus de narcissisme spirituel que, par exemple, la pratique de la pleine conscience. D’ailleurs, selon les mesures réalisées par Vonk et Visser, les personnes ayant suivi une formation énergétique étaient plus susceptibles de revendiquer une connaissance spéciale de la pleine conscience, davantage que celles qui étaient effectivement engagées dans la pratique de la pleine conscience. Ces guérisseurs étaient également particulièrement susceptibles d’obtenir un score élevé en matière de « surconfiance surnaturelle », répondant par l’affirmative à des questions telles que « Lorsque j’ouvre un livre au hasard sur un numéro de page qui a une signification pour moi, ce n’est pas une coïncidence », « Je peux envoyer de l’énergie positive aux autres à distance » et « Je peux influencer le monde qui m’entoure par mes pensées ».

Le monde des thérapies énergétiques semble produire plus de narcissisme spirituel que celui de la pleine conscience ou du yoga

Bien que leur étude soit corrélationnelle, il est probable qu’il existe une relation bidirectionnelle entre ces facteurs. Les pratiques spirituelles se révèlent parfois un outil pour renforcer le narcissisme, en augmentant le sentiment d’être quelqu’un de spécial et d’avoir droit à des privilèges particuliers. Mais il est aussi vraisemblable que certains programmes de formation spirituelle attirent des personnes ayant déjà un narcissisme bien ancré, avec notamment de solides objectifs de développement personnel liés à la culture égocentrée occidentale. Comme le notent les chercheurs, l’idée d’explorer ses propres pensées et sentiments et de devenir un « être éclairé » étant particulièrement attrayante pour les personnes présentant des niveaux élevés de narcissisme – manifeste ou implicite.

Pour conclure, les auteurs émettent un constat en forme de mise en garde. « Nos résultats illustrent le fait que le motif de la valorisation de soi est puissant et profondément ancré, de sorte qu’il peut détourner les méthodes destinées à transcender l’ego et, au contraire, les soumettre à son propre service […]. La voie de l’illumination spirituelle peut donner lieu aux mêmes distorsions banales que celles que l’on connaît trop bien en psychologie sociale, comme la valorisation de soi, la supériorité illusoire, la fermeture d’esprit et l’hédonisme (s’accrocher à des expériences positives) sous le couvert de prétendues valeurs “supérieures”. »

Comment dépasser le narcissisme spirituel ?

Existe-t-il un moyen de se prémunir contre le risque du narcissisme spirituel ? Que des gourous prônent le détachement vis-à-vis de l’ego est une chose (souvent au volant de leur Rolls-Royce, cela dit), mais dans la pratique, peut-on vraiment passer outre le principe universel d’égocentrisme et transcender (c’est-à-dire dépasser) le narcissisme spirituel ?

Je pense que oui, mais la première étape consiste simplement à prendre conscience qu’il est incroyablement difficile d’y parvenir. Un obstacle sérieux à une transcendance saine est, à mon avis, la façon dont les pratiques spirituelles sont « vendues » aux masses. Le yoga et la pleine conscience sont de grosses affaires aux États-Unis, et le deviennent ailleurs. Les prétendus bienfaits de la méditation ont généré une industrie d’un milliard de dollars. Le yoga est la pratique corps-esprit la plus populaire dans les sociétés occidentales. Nombre de ces programmes offrent une longue liste de promesses, notamment la réduction du stress et de l’anxiété, ainsi qu’une plus grande confiance, une meilleure créativité, une concentration plus affûtée, davantage de réussite et de succès professionnel, de meilleures habitudes alimentaires, un sommeil de qualité, et même l’accès au bonheur.

Mais voilà : une transcendance saine ne saurait découler d’une fuite de la réalité. Elle implique au contraire d’affronter la réalité telle qu’elle est, de face, avec équanimité et bienveillance, et non de laisser derrière soi une partie de soi ou de quelqu’un d’autre, ni à s’élever singulièrement au-dessus du reste de l’humanité. Il ne s’agit pas d’être en dehors du monde ni de se sentir supérieur à lui, mais de se concevoir comme une composante harmonieuse de l’humanité. Ce qui implique de mettre ce que l’on est au service de la réalisation de la meilleure version de soi-même afin d’apporter une modeste contribution à l’équilibre de l’humanité tout entière, par exemple en soulageant la douleur d’autrui.

Il s’agit donc de voir la réalité de manière aussi claire que possible. Comme le note la psychothérapeute Nancy Colier, l’intérêt de la pleine conscience est « d’être capable de voir ce qui se passe à l’intérieur de soi, sans appropriation, jugement ni action. Et simultanément, de nous défaire de l’attachement un peu trop prononcé que nous avons souvent vis-à-vis des productions de notre propre esprit…”

Bretzels sur Instagram

Ne vous méprenez pas : j’aime sincèrement regarder toutes les poses de yoga variées et complexes sur Instagram. Mais si j’ai bien compris le fond de la philosophie du yoga, il ne semble pas que l’objectif premier de cette pratique soit principalement, pour des personnes physiquement attirantes, d’afficher avec fierté leur capacité à se tordre comme un bretzel. Il semble plutôt que les bénéfices les plus orientés vers la croissance de l’individu se produisent lorsque nous ne les utilisons pas comme un outil pour satisfaire l’un de nos besoins fondamentaux – tels que nos besoins de sécurité, d’appartenance et d’estime de soi. Au contraire, ces pratiques semblent conduire à plus de maturité, de sagesse, de compassion, d’acceptation et de respect positif inconditionnel envers les autres lorsque nous essayons de façon répétée de cultiver la capacité d’être témoin de notre esprit et de nos comportements afin de pouvoir détecter les cas où notre ego rusé a détourné cette pratique à son avantage. Repérer ces glissements est absolument fondamental car, dans le cas contraire, l’autoalimentation de l’ego fait réellement obstacle à notre propre réalisation et à notre capacité de transcendance.

« L’ego est capable de tout convertir à son propre usage, même la spiritualité »,  Chögyam Trungpa, maître du bouddhisme tibétain.

Ce qui me fait penser : peut-être qu’il est temps pour tous ces centres de yoga et de pleine conscience de se calmer sur tous les avantages extrinsèques qu’ils revendiquent (« une meilleure santé ! », « une meilleure sexualité ! », « une concentration étonnante ! ») et de développer d’autres capacités, comme celle de se rendre compte que la poursuite de tels avantages individuels n’est, finalement, que notre ego à l’œuvre une fois de plus. Qu’ils soient rassurés, une telle prise de conscience a de quoi occuper toute une vie.

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Méditation, yoga… quand on se croit plus éclairé que les autres

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