L’anglais se porte très bien en Amérique

Et non, la langue anglaise n’est fragile ni au Canada ni au Québec. En revanche, le français et les langues autochtones le sont. Et cela est dû, notamment, à l’hégémonie de l’anglais.

On se souvient des débats entourant l’adoption du projet de loi 22 sous le gouvernement de Robert Bourassa ou de ceux portant sur la loi 101 de celui de René Lévesque ; deux lois dont la finalité était de consacrer, de protéger et de promouvoir le français à titre de langue commune au Québec.

À chaque fois, une poignée d’Anglo-Québécois sont montés aux barricades… C’est de nouveau le cas ces derniers temps avec l’étude du projet de loi 96 du gouvernement de François Legault qui vise le renforcement de l’objectif que poursuivaient ses prédécesseurs.

Prenons un peu de recul et de hauteur pour voir plus large afin de prendre une véritable mesure de l’hégémonie de l’anglais. Cela permettrait peut-être de relativiser les tensions du moment.

Conquête, colonisation et domination

L’hégémonie de l’anglais ne s’inscrit pas uniquement au Canada et au Québec. C’est un phénomène linguistique planétaire aux multiples supports économiques, politiques, culturels, militaires, etc.

Cette domination est, à l’évidence, une menace contre la diversité culturelle en général et linguistique en particulier. De plus, elle remonte à bien avant les deux dernières guerres mondiales.

Voilà près de quatre siècles que l’expansion de l’anglais s’est déclenchée sur une Île en Europe du Nord où, selon des historiens, vivaient à peine quatre millions d’individus. Forts de leur révolution industrielle, ils partirent irradier le quart de la planète par la conquête et la colonisation, touchant notamment au passage l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie…

La colonisation, avec son cortège de massacres et de génocides culturels, des peuples aborigènes et autochtones ne donnera quasiment aucune chance d’existence aux langues de ces derniers en imposant uniquement l’anglais comme langue du commerce et de l’éducation des élites. – On se rappelle le lavage de cerveau dans des « pensionnats d’Indiens ». – On se rappelle également le calvaire des Canadiens français…

L’expansion en relais

Au crépuscule de l’Empire britannique, les États-Unis ont pris le relais…

De la colonisation mue par la révolution industrielle avec à peine 4 millions de locuteurs anglais hier, nous en sommes à près de 1,5 milliard aujourd’hui, sous la houlette de la révolution technologique menée par les États-Unis avec notamment, l’avènement de l’internet, la puissance militaire et l’éclosion des GAFAM.

Ajoutons à cela les industries de l’armement, du divertissement, du cinéma, des séries télé, de la musique… Les champs d’attraction sont légion.

La sphère anglo-américaine a encore de bonnes années d’expansion devant elle, car la langue d’usage largement dominante dans ses mégaréseaux desquels dépend la quasi-totalité de l’occident demeure l’anglais. C’est une embûche pour la diversité linguistique… Une menace pour le patrimoine de l’humanité.

Conséquemment, il appartient aux peuples, conscients de la richesse de la diversité linguistique, de faire ce que doit pour protéger et promouvoir chacun son patrimoine.

Dans la sphère de la francophonie internationale, le Québec est le meilleur exemple en ces matières.

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L’anglais se porte très bien en Amérique

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