Los Angeles fait son cinéma

Los Angeles fait son cinéma

Los Angeles © chones – stock.adobe.com

La mégapole californienne – c’est la seconde ville la plus peuplée des Etats-Unis – n’en finit pas d’étirer ses 88 quartiers, distillant des atmosphères très variées. C’est également un rêve d’apprenti acteur et un formidable terrain de jeux pour les réalisateurs. Depuis plus d’un siècle, Los Angeles est la capitale du 7e Art et Hollywood la terre promise de ceux qui rêvent de devenir une étoile du cinéma. Et jusque dans les anecdotes liées à son histoire, Los Angeles pourrait être un film ! Zoom sur 5 sites ou expériences bigger than life pour se faire son ciné à L.A. !

Pour la visite des studios et de Hollywood, lire notre article Los Angeles, sur les traces des stars de cinéma.

Musée de l’Académie du Cinéma : et l’Oscar est attribué à….

Musée de l'Académie du Cinéma : et l’Oscar est attribué à….

Academy Museum of Motion Pictures © Pascale Missoud

Il était très attendu, l’Académie des arts et des sciences du cinéma – qui décerne les Oscars – l’a fait : ouvrir un musée du 7e art à Los Angeles, dans le quartier de Miracle Mile, juste en face du LACMA. Logé dans l’ancien grand magasin May et prolongé de la « bulle de savon » de Renzo Piano – un cinéma de 1 000 places -, l’Academy Museum of Motion Pictures raconte, de façon volontairement subjective, l’histoire du cinéma à travers ceux qui le font : scénaristes, monteurs, directeurs photos…

L’exposition permanente verra cependant des rotations dans les personnalités mises sous le feu des projecteurs, toujours assorties d’une incroyable collection d’objets – authentiques, comme la fameuse luge de Citizen Kane ! –  d’extraits sonores et visuels. Les costumes sont également à l’honneur comme l’incroyable robe aux 10 000 fleurs en soie du film d’horreur suédois Midsommar. Tous les genres sont abordés pour le plus grand bonheur des amateurs de SF ou d’animation.

Et les Oscars ? Une salle rouge et or en expose 19, toujours des originaux. La vingtième vitrine est vide : elle honore le premier Oscar donné à un Noir américain, Hattie Mc Daniel, mais disparu après sa mort en 1952.

Le + de routard.com :

 The Oscars Experience censée vous porter au firmament de la célébrité n’est vraiment pas indispensable à moins de vouloir dépenser 15 $ pour une vidéo de 15 secondes – muettes ! – qui vous montre brandissant une copie de la statuette devant un parterre d’acteurs.

6067 Wishire Blvd. Tlj 10h-18h (20h ven-sam). Entrée : 25 $ ; gratuit moins de 17 ans.

Le Griffith Observatory, Big Bang et belle vue

Le Griffith Observatory, Big Bang et belle vue

Griffith Observatory © travelview – stock.adobe.com

Un des lieux de la to do list à L.A. ? Le Griffith Observatory. Son nom vient du Colonel Griffith J. Griffith, un industriel des plus fortunés, qui offrit en 1896 à la ville 12 km2 de collines, bois et canyons à condition de les aménager pour le grand public. Griffith était aussi particulièrement ombrageux : condamné pour tentative de meurtre sur sa femme, il légua ensuite – pour s’amender ? – 1,5 million de dollars pour l’érection de l’Observatoire. La ville refusa, décence oblige… Mais accepta le chèque après sa mort et construsit en 1935 le bâtiment Art déco dans la partie sud du parc.

Accueillis dans le hall par le pendule de Foucault, on enchaîne les galeries, un tantinet vieillissantes, des progrès de l’observation du ciel en passant par les interactions du soleil et de la lune avec la terre ou l’évolution de l’univers depuis le Big Bang. La visite – gratuite – se poursuit sur les terrasses extérieures.

On ne manque pas le buste de James Dean, clin d’œil au tournage La Fureur de Vivre. Les cinéphiles avertis auront repéré les scènes de nombreux films tournés ici : de Mannix à Terminator en passant par Charlie’s Angels ou Transformers, la liste n’en finit pas de s’allonger jusqu’aux scènes les plus magiques de La La Land.

Le + de routard.com :

Comptez 2 heures pour arpenter toutes les salles et l’observatoire n’est ouvert que du vendredi au dimanche ! Allez-y en fin d’après-midi. Après la visite, faites comme les Angelinos : installez-vous sur les pelouses pour admirer la ville au coucher du soleil.

Hollywood Sign : n’oubliez pas le guide !

Hollywood Sign : n’oubliez pas le guide !

Hollywood Sign © Markus Mainka – stock.adobe.com

Il est là qui vous nargue de ses lettres d’acier de quinze mètres de haut : H.O.L.L.Y.W.O.O.D ! Vous avez l’impression de le voir de partout ou presque… mais il n’est pas si évident de l’atteindre.

Depuis les Hills, plusieurs chemins du Griffith Park y mènent, de la balade familiale d’environ 2 heures aller-retour, à la randonnée plus ardue. Sachant qu’il est interdit de se garer dans le quartier résidentiel à ses pieds – et la police veille – la plus évidente solution est de faire confiance à un guide. D’abord, parce que vous ne vous égarerez pas – et c’est, paradoxalement alors qu’il n’y a qu’un chemin, assez facile !

Ensuite, le nombre d’anecdotes qui ponctue la promenade la rend ludique. Saviez-vous que le panneau initial était « Hollywoodland » ? Dans les années 1920, Hollywood voit affluer de riches industriels du cinéma. Harry Chandler, l’éditeur du Los Angeles Times, flaire le bon filon et monte un projet immobilier d’envergure sur les collines. En 1923, il fait ériger ce sigle publicitaire, qui clignotait alors dans la nuit avec près de 4 000 ampoules. Les maisons sont construites à flanc de montagne, le signe n’a plus lieu d’être et, en 1944, Chandler en fait don à la ville. 5 ans plus tard, les quatre dernières lettres, en piteux état, sont retirées. Ce n’est qu’en 1978 que Hugh Hefner – oui, le patron de Playboy – met aux enchères chacune des lettres pour reconstruire le sigle actuel…

Personne ne peut l’approcher : là, ce sont les caméras qui veillent, et les hélicos qui débarquent. On le prend en photo en contrebas et on le contemple de la terrasse au-dessus.  Pourtant, il apparaît dans bien des films, en entier dans sa version originelle dans The Artist, détruit dans Le Jour d’Après …. Mais aucun réalisateur n’a obtenu l’autorisation de filmer près des lettres, il leur a fallu les reconstituer ! En revanche, c’est bien dans le parc – désormais surnommé le Cathy’s corner que la scène la plus mythique de La La Land se passe.

Le + du routard.com :

 N’oubliez ni l’eau, ni la crème solaire. Et encore moins le guide. Los Angeles Off Road, créé par Elise Goujon, une jeune femme à l’esprit vif, vous mène hors des sentiers battus pour une flopée de visites en français, dont cette randonnée, en petit groupe (10 personnes maximum) ou privative et personnalisable.

Arts District, du rural aux murals

Arts District, du rural aux murals

Arts District © Pascale Missoud

À l’est de Downtown, Arts District est un ancien quartier industriel qui a réussi sa reconversion. Au XIXe siècle, le site était un vaste verger où s’épanouissaient avec bonheur agrumes et vignes. Un train plus tard, et voici les premiers entrepôts qui s’installent, grignotant peu à peu la campagne et jusqu’à la voie ferrée, remplacée par le transport routier.

Les industries s’étiolent ? Les artistes s’emparent illégalement des friches pour y vivre et travailler dans les années 70. Ce n’est qu’en 1981 que l’utilisation officielle des bâtiments en résidence permet, d’abord timidement, la gentrification de la zone.

On aperçoit de loin l’Angel City Brewery, sa principale porte d’entrée… mais pas la seule brasserie artisanale du coin. Repère d’artistes, mais aussi d’adresses branchées – même si la pandémie a vu de nombreux lieux s’éteindre – et bien sûr de fresques. Illégales là encore, il y a des années, elles s’inscrivent aujourd’hui en force. Signées JR, Tristan Eaton ou encore Colette Miller (qui essaime des ailes aux couleurs de l’arc-en-ciel), de nouvelles œuvres enrichissent régulièrement le quartier.

Pas étonnant que s’y soit installé il y a quelques années le musée d’Architecture et de design, A+D aux expos temporaires plutôt avant-gardistes ou encore Art Share L.A., un centre communautaire mêlant résidences, galerie d’art et théâtre.

Le + de routard.com :

Parmi les rooftops branchés de Arts District, LA Chachacha revisite la cuisine au milieu d’une jungle de plantes, ajoutant au piment une vivifiante fraîcheur et de jolies couleurs. Sirotez un des cocktails signature originaux, et vous ne verrez pas les heures s’écouler.

Venice Beach : à pied et à vélo

Venice Beach : à pied et à vélo

Venice Beach canals © Pascale Missoud

À 25 minutes en voiture de Downtown, Venice Beach se glisse entre Santa Monica Boulevard et Marina del Rey. Àl’origine du quartier, Abbot Kinney, un Américain fortuné amoureux de Venise, décide en 1905 d’en recréer l’atmosphère. Il fait creuser 23 km de canaux reliés par des ponts et importe même des gondoles. Celles-ci ont disparu, de même qu’une partie des canaux, comblés dans les années 20. Il en reste, bordés de maisons parfois excentriques, qui lovent leur jardin dans une atmosphère feutrée pourtant à deux pas de la plage.

Car Venice Beach étire cinq kilomètres de sable, ponctués des petites cahutes des fameux lifeguards. Oui, c’est bien ici qu’ont été tournées de nombreuses scènes d’Alerte à Malibu (Baywatch en VO). Tous les clichés sont réunis, palmiers, hippies vieillissants, touristes… et sans abris. Vétérans, junkies ou Américains propulsés du jour au lendemain dans la pauvreté font aussi malheureusement partie du décor au milieu de la foule qui arpente le front de mer.

 

Ocean Front Walk – Venice Beach © BRIAN_KINNEY – stock.adobe.com

Succession de restaurants, bars, boutiques de souvenirs et loueurs de vélo, l’Ocean Front Walk  a aussi son histoire. À la fin des années 60, la plage prend son essor, fréquentée par un certain Jim Morrison, immortalisé sur quelques murs. Au Flower Power succède la vague du surf et avec elle les Z-Boys, qui adaptent leurs rides au bitume sur des planches à roulette : la mode du skateboard était née.

Si le Venice Skate Park actuel ne rutile que depuis 2009, admirer les figures est toujours un régal. De même, vous ne verrez plus Arnold Schwarzenegger jouer des pectoraux à Muscle Beach – postérieure à celle de Santa Monica… Mais qu’importe, elle attire toujours autant les curieux que les sportifs…  pas toujours musclés d’ailleurs !

Le + de routard.com :

Après un déjeuner au Waterfront, fans de shopping et de graffs s’attardent dans Abbot Kinney, la rue principale du quartier, truffée de boutiques branchées et de fresques murales.

Fich

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Comment y aller et se déplacer ?

– Environ 11 h de vol direct séparent Paris de la Cité des Anges. Outre Air France, Delta Air Lines, Air Tahiti Nui on peut désormais relier L.A. avec la low cost French Bee. Trouvez votre billet d’avion

– Sur place, location de voiture nécessaire.

Carnet d’adresses

Hoxton Hotel : 1060 South Broadway. Un immeuble style Beaux-Arts, une déco aux touches vintage, un café branché en rez-de chaussée et un restaurant en rooftop avec petite piscine. Chambres simples et cosy : douche gigantesque et toilettes séparées, mais le lavabo dans la chambre, drôle d’idée ! Doubles à partir de 273 €

Republique : 624 S La Brea Avenue. Pour un brunch des plus copieux ou juste craquer pour un muffin, on vient en prime admirer – même si le bâtiment a été remanié –  les anciens bureaux érigés en 1929 pour Charlie Chaplin.

Yamashiro Hollywood : 1999 North Sycamore Ave, Hollywood. Cette spectaculaire demeure construite en 1914, réplique d’un palais près de Kyoto revue à la sauce chinoise, déroule sa vue sur Hollywood Boulevard. Dotée d’une agréable cour intérieure avec bassins à carpes, elle ne pouvait abriter qu’un restaurant asiatique fusion où les sushis côtoient le steak wagyu et les tempuras. Plats 22-58 $. Tarifs à la hauteur du lieu !

Grand Central Market : 317 South Brodway. Véritable institution du Down Town sur South Broadway, le marché central de L.A. est désormais un food court où se croisent white collars et jeunes branchés le temps d’un breakfast ou d’un déjeuner. On se délecte d’un hamburger à l’œuf chez Egg Slut ou d’un sandwich au pastrami chez Wexler’s Deli et les fans de La La Land s’assiéront religieusement sur les mêmes tabourets de la  Pupuseria de Sarita que Mia et Sebastian.

IN-N-Out Burger : c’est LA chaîne de fast-food californienne, avec ses classiques et ses spéciaux, forcément accompagnés de frites. Rapide, 100% US et imbattable côté prix !

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Texte : Pascale Missoud

Mise en ligne :

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