Le golfe de Saint-Tropez, de village en village

Le golfe de Saint-Tropez, de village en village

Ramatuelle © ISO-68 – stock.adobe.com

Saint-Trop’, son strass, ses excès, son luxe ? Pas seulement ! Le golfe de Saint-Tropez dévoile un territoire longtemps ignoré des foules (si, si !) et qui a su préserver d’adorables villages de caractère, des coins de campagne où serpentent de petites routes entre les rangs de vignes, des plages secrètes à découvrir au débouché de magnifiques chemins de randonnée, de hautes collines aux senteurs de maquis, des jardins extraordinaires… tout sauf snobs !

Pas la peine d’aller bien loin de la côte, des vieilles tours de Grimaud aux essences rafraîchissantes des jardins de Gassin, du cap Lardier aux sommets du massif des Maures, en égrainant au fil de sa découverte quelques perles de villages charmants : « Do you, Do you Saint-Tropez ? »

Ramatuelle, l’intime voisine de Saint-Trop’

Ramatuelle, l’intime voisine de Saint-Trop’

Plage de Pampelonne © Marcin Krzyzak – stock.adobe.com

Évidemment, nos souvenirs d’enfance résonnent encore des scènes cocasses des Gendarmes traquant les nudistes sur la plage de Pampelonne. Elle étale toujours ses 4,5 km de sable, son armada de yachts au mouillage, son alignement d’établissements hors de prix… Les extrémités de ce long cordon classé « espace naturel remarquable » sont plus intimes, résolument agréables hors saison.

Et puis, en marchant juste un peu vers le cap Camarat, le chemin des Douaniers dévoile même quelques coins encore secrets et une côte de toute beauté. Dont la plage de l’Escalet régulièrement classée, comme celle de Pampelonne, parmi les dix préférées des internautes en France !

Ramatuelle © Julia – stock.adobe.com

Quant au village de Ramatuelle, il se rejoint en traversant des coins de campagne aux accents presque toscans qu’on n’aurait pas soupçonnés à une portée de cloche de Saint-Tropez, phare international du tourisme. Coteaux boisés, rangées de vigne, cyprès, pinèdes merveilleuses précèdent le vieux Ramatuelle, posé depuis plus de 1 000 ans sur son téton rocheux. On aime bien l’hypothèse qui renvoie son nom actuel au Rahmat-ûllah des Sarrasins : une « miséricorde divine » qui lui convient plutôt bien !

Minuscule, son centre ancien est serti d’un rempart de maisons. On y accède secrètement par une porte voûtée mitoyenne de l’église, depuis la place de l’Ormeau. Petite génuflexion au passage devant cet arbre vénérable qui aurait été planté sous Sully. Mais oui, c’était bien du temps d’Henri IV ! Les ruelles imbriquées sont adorablement fleuries et bordées de hautes façades tantôt en pierre, tantôt crépies de couleurs chaudes sur lesquelles courent des guirlandes de bougainvilliers et de belles de nuit.

Un ensemble hors du temps, émaillé de quelques petites boutiques et où les chats adorent paresser. On finira au cimetière (façon de parler), où Gérard Philipe repose dans une tombe modeste et dans son costume de scène du Cid. « Ô rage, ô désespoir ! »

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On parle de « plages de Saint-Tropez », mais les plus célèbres se situent à Ramatuelle. C’est d’ailleurs précisément sur la plage de Tahiti que les scènes du Gendarme à Saint-Tropez ont été tournées.

Débarquer pacifiquement à La Croix-Valmer

Débarquer pacifiquement à La Croix-Valmer

Plage de Gigaro et baie de Cavalaire – La Croix-Valmer © Marc – stock.adobe.com

La Croix-Valmer est l’antithèse de Saint-Tropez. Un cœur de village discret, que l’on traverse presque sans y prêter attention. Quelques riches folies du début du XXe s noyées dans un environnement résidentiel. Une ferme gallo-romaine. Le souvenir d’un débarquement qui fit grand bruit. Et, bien entendu, cette fameuse Croix… commençons par elle.

Souvenez-vous, l’an 312 après J.-C… Constantin fait route vers Rome pour y affronter Maxence : deux empereurs, ça fait beaucoup pour un seul empire… Implorant le Dieu de sa mère chrétienne, Constantin voit apparaître une croix dans le ciel… Et avec sous-titrage, svp : « In hoc signo vinces » (par ce signe, tu vaincras). Les Croisiens s’empareront de cette légende en situant ce miracle sur leurs terres. Rien d’avéré, mais l’important est d’y croire.

Sentier littoral entre Gigaro et le cap Lardier © e.bertrand

Au XIXe s, des soyeux lyonnais qui avaient décidé de se lancer dans le pinard sur la Côte d’Azur balbutiante, créeront le Domaine de La Croix. Ils matérialiseront la légende de Constantin en érigeant une croix à la croisée des routes de Gassin et de Ramatuelle. De cette époque subsistent quelques belles villas de riches hivernants : Pausa Belle, Serena, Les Rochers, la villa Couadan, La Bouillabaisse… Des pépites assez discrètes, à découvrir pour beaucoup sur le sentier littoral entre le coquet quartier balnéaire de Gigaro et la plage du Débarquement. L’ancien sentier des Douaniers passe d’une crique à l’autre en traversant par endroits des quartiers résidentiels assez cossus.

Puisqu’on parle débarquement… c’est bien ici, à l’extrémité de la jolie baie de Cavalaire, au pied du massif des Maures, que les Américains ont établi un de leurs points de reconquête du continent européen le 15 août 1944. Dans cette « Baie des épaves », les amateurs de plongée iront buller sur quelques spots de rêve : Le Rubis (un sous-marin de la Royale), le Togo (un cargo gisant par 50-60 m de fond), Le Prophète (un vapeur coulé en 1860), mais aussi quelques véhicules amphibies américains vestiges de 1944. En léger retrait de la plage du Débarquement, ont été exhumés les vestiges de la ferme de Pardigon, bâtie en 20-40 après J.-C.

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Pour les amateurs de belles randonnées, le sentier littoral entre Gigaro et le cap Lardier est demeuré l’un des plus sauvages de la presqu’île de Saint-Tropez. On y jouit de très beaux paysages maritimes mâtinés de rangs de vignes qui dégoulinent à portée de regard des flots bleus… Ne surtout pas oublier la serviette de bain !

Gassin, village vigie sur le golfe de Saint-Tropez

Gassin, village vigie sur le golfe de Saint-Tropez

Rues de Gassin © petroos – stock.adobe.com

Du haut de ses 324 m d’altitude, Gassin veille sur la presqu’île et le golfe de Saint-Tropez d’un côté, les vertes crêtes des Maures de l’autre. Classé parmi « Les plus beaux villages de France », c’est aussi l’un de nos petits favoris de l’espace tropézien. Pas de panique, en dehors de la marée haute touristique de l’été, le lieu est très agréable. Un incontournable à découvrir sans modération !

On n’atteint pas Gassin par hasard, mais au prix d’une adorable route reliant Ramatuelle à Cogolin. Quelques virages plus haut, le bonheur. On parque sagement son bolide à l’une des extrémités du village : ce petit paradis se découvre à pied, et c’est tant mieux. Trois rues parallèles à la ligne de crête et rien de plus qu’une résille de ruelles en calades et en doux escaliers pour offrir au village son caractère provençal. C’est largement suffisant pour s’irradier le regard de jolies maisons de village demeurées authentiques à souhait.

Rien d’ostensible ici. Une particularité toutefois, L’Androuno a la réputation d’être la rue plus étroite au monde : 49 cm de large, autant bien viser et ne pas y passer après un repas plantureux. La mairie affiche une sage façade ocre jaune égayée de quelques jardinières fleuries. Le carillon du campanile égraine ses heures comme une douce rengaine. On en fredonnerait presque « Douce France » …

Jardin de Gassin – roseraie © Elia Kuhn

Le point d’orgue du village est indéniablement le Barri, une promenade-belvédère où fleurissent quelques établissements dotés d’un panorama imprenable sur les vallonnements sauvages de la presqu’île de Saint-Tropez. Au loin, les eaux du golfe piquetées des points blancs de bateaux en tous genres. On se croirait projeté dans un tableau de Paul Signac. De fait, le célèbre peintre pointilliste avait établi jadis ses pinceaux à Gassin.

Juste en contrebas du Barri, un petit joyau presque secret ravira les amoureux d’espaces verts, le jardin remarquable de Mme L’Hardy, fort de ses 600 essences méditerranéennes. Un bonheur ne venant jamais seul, en contrebas du village, le jardin de Gassin complète ce patrimoine écologique et embaume l’air de quelque 300 sortes de roses anciennes. Chouette !

Le tour d’horizon ne serait complet si on n’allait se tremper un peu les mirettes vers la façade maritime du village, enclavée entre Saint-Tropez et les marines de Cogolin. En 2018, on a découvert au large du château Bertaud un champ de grande nacre parmi les plus étendus du Var. Inutile de se rêver en Brigitte Bardot sortant des eaux paré(e) d’un collier de ce coquillage (le 2e bivalve plus grand au monde) : l’espèce est strictement protégée !

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La propriétaire du château Barbeyrolles à Gassin, Régine Sumeire, est à l’origine des « rosés clairs » ou « rosés de presse ». Au travers d’un pressage tout en douceur, on obtient un vin bien plus fruité et léger, à la couleur tout juste marquée. La planète entière l’imite désormais, délaissant les rosés de saignée de grand-papa…

Grimaud, du château à la cité lacustre

Grimaud, du château à la cité lacustre

Village de Grimaud et église Saint-Michel © petroos – stock.adobe.com

D’où que l’on arrive à Grimaud, les tours de l’ancien castel annoncent le passé guerroyeur du lieu, verrou entre le massif des Maures et le golfe de Saint-Tropez. Le village offre le charme de ses ruelles entrelacées et policées, dont les façades drapées de glycines et de bougainvillées font oublier combien la pente est rude… Une place par-ci, un banc par-là, une fontaine inattendue pour rafraîchir le tout et l’ombre bienfaitrice d’un platane entrecoupent la découverte de quelques pauses méditatives.

À force de grimper, grimper, on atteint les vestiges en ruine du château féodal, érigé au XIe s après que les Sarrasins furent chassés de La Garde-Freinet. Le village compte quelques autres joyeusetés architecturales, occasion de cultiver son amour des vieilles pierres à la provençale. La maison des arcades (XVe-XVIe s) qui accueille des expositions d’art, dans la rue des Templiers. Presqu’en face, l’église Saint-Michel. Son austère façade cache une nef d’une simplicité toute romane, éclairée par de petites baies où le bijoutier Jacques Gautier a installé en 1975 des vitraux à sa façon. Au fond, deux adorables chapelles latérales. Notable également, un orgue coloré datant de 2015, est posé comme en suspension à droite de l’entrée.

Sur l’arrière du village, la jolie chapelle des Pénitents résonne toute l’année de concerts classiques. Pousser juste au-delà, vers le croquignolet moulin à vent, dominant le cimetière et embrassant l’ensemble du golfe d’un regard un seul.

Port-Grimaud © Ina – stock.adobe.com

Difficile d’évoquer Grimaud sans s’attarder aussi sur une expérience unique d’architecture. Celle entreprise sur la façade maritime du territoire communal, tout au fond du golfe de Saint-Tropez : Port-Grimaud, un village néo-provençal créé de toute pièce en 1966 à l’emplacement d’un marécage. Aux manettes de ce projet un peu fou entremêlant intimement marina et zone résidentielle, l’architecte alsacien François Spoerry.

Le résultat est assez bluffant, riche de ses 2 500 logements, ses places, son église « fortifiée » décorée de vitraux de Vasarely et surtout, ses 7 km de canaux qui baignent les pieds des bâtiments. Fabuleux de voir leurs couleurs vives se refléter dans l’eau sur fond de forêt de mats de voiliers. Cette cité lacustre, petite Venise provençale (elle est bel et bien jumelée avec la Sérénissime), aura su tenir dans le temps et se patiner pour ravir ses résidents comme ses visiteurs.

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Une légende a la peau dure, qui attribue la paternité de Grimaud à un certain gibelin de Grimaldi… En réalité, ce personnage fut inventé de toute pièce au XVe s. Grimaud n’a donc rien à voir avec Monaco, désolé de briser un rêve de principauté ! Le village a en réalité hérité son nom, au VIIIe s, d’un propriétaire terrien nommé Grimaldo.

Un p’tit tour au… Plan-de-la-Tour

Un p’tit tour au… Plan-de-la-Tour

Plan-de-la-Tour © e.bertrand

Comment parler de « village » sur ce terroir plantourian né de la fusion d’une vingtaine de hameaux. Fait rare, Le Plan-de-la-Tour s’est agrégé sur trois seigneuries distinctes de l’ancien régime. Le hameau principal, Saint-Martin, a pris plus d’importance que les autres. Avec son église, son monument aux morts et ses commerces, il constitue aujourd’hui le cœur actif de la bourgade, noyé dans les replis du massif des Maures et offrant tout autour de beaux paysages constitués de forêts d’arbousiers et de chênes liège. Les deux tiers du territoire communal sont immergés dans cet environnement forestier : c’est dire si l’ambiance bling-bling de Saint-Tropez est à des années lumière.

Pour se dégourdir les jambes, on pourra s’offrir une rando vers le passé minier du Plan-de-la-Tour. En un peu moins de 8 km (dénivelée positive de 325 m), le sentier des mines de Vallaury  approche trois entrées de galeries et plusieurs haldes (terrils) de minerais datant des années 1920-1935. On a extrait de ces boyaux quelques tonnes de mercure argentifère. Au passage, plusieurs jolis points de vue sur le village et l’ensemble du golfe de Saint-Tropez.

Avant de retourner à la « civilisation », on évoquera Le rêve de l’oiseau, une habitation créée par Niki de Saint-Phalle et Rainer von Hessen. Sur trois plateformes distinctes, une « Nana-maison » nommée Big Clarisse, les sanitaires surnommés « La Sorcière » et la cuisine-séjour « Le rêve de l’oiseau » qui a donné son nom à l’ensemble. Le rêve restera rêve, puisque le lieu, privé, ne se visite pas…

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Séquence people (on est dans le golfe de Saint-Trop’, non ?)… Le clip du single « Pourtant » de Vanessa Paradis a été tourné dans sa villa de Plan de la Tour. À la réalisation, un certain Richard Mudd alias… Johnny Depp. Car le couple filait le parfait amour au « Plan », avant sa séparation en 2012.

La Garde-Freinet, là-haut sur la crête

La Garde-Freinet, là-haut sur la crête

La Garde-Freinet © Fabrice Doumergue

À califourchon sur sa haute crête à 320 m d’altitude, La Garde-Freinet observe tout à la fois la plaine des Maures et celle du golfe de Saint-Tropez. Cette position stratégique séduisit les Sarrasins qui plantèrent leur bannière à croissant au IXe s sur ce Jabal al-Qilal, « Montagne aux jarres ».

Le village actuel s’est « déperché » au XVe s seulement. Adorable, il réserve aux oiseaux de passage de vieilles rues au caractère provençal bien trempé, de placettes en gentils ateliers d’artistes et de fontaines rafraîchissantes en boutiques de déco.

Quelques établissements sympas s’alignent sur la place Vieille. Sur la place du Marché attenante, l’élégante halle aux poissons du XIXe s a perdu ses étals en pierre de jadis. L’intéressant conservatoire du Patrimoine, doté d’un petit musée, n’est pas avare d’explications, visites guidées et ateliers.

Fort du Fraxinet © e.bertrand

On grimpe au fort du Fraxinet (430 m) au prix d’une marche d’un petit quart d’heure depuis le haut du village. Le « fort » consiste en un immense bloc schisteux autour duquel des douves ont été excavées à même la roche. Des murs ne subsistent que quelques vestiges épars, joliment mêlés au rocher avec lequel il font corps pour l’éternité. De là, on peut rejoindre le village par la Croix des Maures située sur la même ligne de crête.

Tout autour, le sombre massif des Maures dont la végétation caractéristique permettra de décrypter l’histoire de ces pentes et des hommes qui les peuplent. Le maquis, d’abord, rappelle qu’on est ici sur des terres cristallines jadis rattachées à la Corse (bon, d’accord, c’était il y a quelque 500 millions d’années !) : sur un terroir calcaire, on aurait d’ailleurs parlé de garrigue, plus buissonneuse, moins boisée.

On ne doit pas le nom du massif à l’occupation sarrasine mais à « mauro », sombre en provençal, inspiré par les frondaisons des essences locales de châtaigniers et de chênes. Chênes verts, chênes pubescents… Les chênes lièges renvoient, eux, aux quelque 700 bouchonneries, véritable locomotive économique du massif au XIXe s. Quant au fort du Fraxinet, il puise son nom dans les forêts de frênes, abondantes alors.

Toujours est-il que depuis là-haut, on a un panorama mémorable jusqu’à la cassure du Verdon au nord, l’Estérel à l’orient. Au sud, une vue d’ensemble et d’anthologie sur le golfe de Saint-Tropez. Alors, « Do you, do you Saint-Tropez ? »…

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Le conservatoire du Patrimoine du Freinet propose d’intéressantes visites guidées, ainsi que des stages originaux : plantes comestibles et médicinales, jeu de piste en famille dans la colline, sur les traces des animaux des Maures, le levage du liège, la tortue d’Hermann…

Fiche pratique

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 Golfe de Saint-Tropez Tourisme 

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Comment y aller ?

–  En train : TGV jusqu’aux gares de Saint-Raphaël-Fréjus et Les Arcs-Draguignan, puis location de voiture ou liaisons par bus Zou

– En avion : aéroports de Nice Côte d’Azur et Toulon Hyères

– En voiture :  le golfe de Saint-Tropez est accessible par les autoroutes A8 et A57 et la D557 à la sortie La Garde Freinet

Bonnes adresses

À Ramatuelle, pour dormir Chambres d’hôtes Leï Souco (chic à plus chic ; 167, chemin du Pla). Difficile d’imaginer qu’on est à 7 km seulement de Saint-Trop’. Ici, rien de surfait. Mas provençal tranquille occupant une pinède ponctuée d’oliviers et de mûriers. Et 10 ha de vignes. Tennis et piscine. Pour manger, La Pomme de Pin (prix moyens ; route de Tahiti). Cadre de pinède plus qu’agréable, pour une cuisine italienne simple et de qualité. Patron sarde, on dîne à l’huile, forcément. Service impec, même en période de rush.

À La Croix-Valmer, pour déguster un verre de vin, le Domaine de la Croix (816, bd de Tabarin). Depuis 2001, le propriétaire de ce domaine fondé en 1882 n’est rien moins que Vincent Bolloré ! Noble allée de cyprès, végétation soignée, vignes manucurées déployant leurs pampres à perte de vue sur les collines maritimes autour du caveau : tout est fait pour reposer les yeux et l’esprit. On a un faible pour le blanc sec de la cuvée Éloge et pour les arômes d’agrumes du rosé Bastide Blanche. Une élégance greffée d’un zeste de simplicité, jusque dans les prix. Il faut être Breton pour être aussi bon ! Pour dormir, La Paressane (de prix moyens à chic ; 1528, route du Brost entre La Croix-Valmer et Gassin). Au milieu des vignes dans un paysage idyllique, une ravissante maison de style provençal aux bons soins de l’avenante Catherine Barth

À Gassin, pour dormir (et manger), Bello Visto (chic à plus chic ; pl. deï Barri). Vieille maison dont les chambres à la déco épurée ne cherchent pas à vous en mettre plein la vue. Mais aussi un restaurant dont l’esprit provençal se retrouve dans l’assiette, à déguster en terrasse panoramique. Dans la rubrique gourmande, au pied du village de Gassin, La Maison des Confitures (825, route du Bourrian) propose depuis plus de 30 ans, près de 450 variétés de confitures pour les palais les plus conservateurs (prune, mûre, abricot) comme pour les plus curieux (ail, poivron, fenouil à l’anis). La framboise à la rose est à se damner !

À Grimaud, pour manger Le Pâtissier du Château (Grimaud-village ; prix moyens ; 19, bd des Aliziers). Pour les gourmands et amateurs de sucré-salé, une super adresse (depuis 1973) pour grignoter sur le balcon ou en terrasse. La Table du Mareyeur (Port-Grimaud ; prix moyens à chic ; 10-11, pl. des Artisans). Un restaurant qui distille le charme de tables disposées au bord d’un petit canal, au cœur de la cité lacustre. Les amateurs de produits de la mer seront aux anges.

Au Plan-de-la-Tour, pour dormir Les Maisons de Micha (chic ; route du Muy). Jolies maisonnettes jaunes comme le soleil avec vue sur les Maures, le village, les collines et la mer. Piscine. Annie Dony, alias Micha (« Mamie chat » !) donne toute son âme à sa maison d’hôtes.

À La Garde-Freinet, pour dormir, Résidence Le Mouron Rouge (1115, route du Luc). Sur le flanc d’un petit morceau de campagne vallonnée, avec une jolie vue sur les Maures. Une seule chambre, plaisante, et des studios ou appartements tout aussi agréables, bien aménagés, avec cuisine américaine et chambres sous combles. Piscine. Pour boire un coup, Le Bar du Soleil (5, pl. Vieille). Agréable petite terrasse pour entendre murmurer la fontaine et les cigales.

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Idées de visites

Découvrir autrement : la brochure Amusez-vous ! propose des tarifs préférentiels chez une centaine de prestataires de loisirs.

– Ramatuelle : à proximité des plages, parkings payants en saison (env 5 €). Sinon, bus n° 7705 depuis la gare routière de Saint-Tropez (ticket : 3 €).

– La-Croix-Valmer : le sentier marin, rens à l’office de tourisme. Profondeur max 3 m. Plonger dans la baie avec Éperlan (à Cavalaire ; 06-09-75-62-17 ;).

– Gassin : visite guidée gratuite du vieux village (avr-oct). Le Jardin remarquable de Mme Marie-Thérèse L’Hardy (04-94-56-18-72 ; gratuit). Le Jardin de Gassin (323, chemin de Pimpinon).

– Grimaud : Soirées musicales (tte l’année, 1 fois/mois ; 04-94-55-43-83). Visites sur l’eau de Port-Grimaud (fév-oct.)

– Le Plan-de-La-Tour : Fête de la Vigne et du Vin à l’époque romaine (oct).

– La Garde-Freinet : le Conservatoire du patrimoine du Freinet (chapelle Saint-Jean). Bravade Saint-Clément (1er sam de mai). Fête de la Châtaigne (2 derniers dim d’oct).

 

Texte : Fabrice Doumergue

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