Je montrerai à tous que je suis Zaynab, la sœur de Hussein, la fille de ‘Ali et de Fâtima et la petite-fille du Prophète

Téhéran(IQNA)-« N’oublie jamais Zaynab que nous, les “GENS  de la Maison du Prophète”, nous devons toujours rester fermes à l’heure des ÉPREUVES ! », a dit l’imam Hussein (as), avant quitter sa sœur pour le champ de bataille.

Imran Shiraz est un nom connu pour les musulmans chiites de France. Il est très actif sur Facebook, pour faire connaître les Ahl el Beyt (as) et leur enseignement aux gens assoiffés de la vérité. Pour une deuxième interview, nous lui avons posé des questions sur le martyre de l’imam Hussein (as). Voici la troisième et dernière partie de cette interview :

 

Quel était le Rôle de l’honorable Zaynab (sa), dans la Sauvegarde du Message de Karbalâ  ?

Imran Shiraz : – Avant de Parler du Rôle de Zeïnab (sa) dans la Tragédie de Karbalâ, il faut aussi relater le Rôle de l’Imâm as-Sajjâd (as) car ce sont ces deux Personnes, qui ont eu le Mérite de faire connaître l’histoire de KARBALÂ dans les Moindres : N’eût été Eux, Karbalâ serait aujourd’hui dans les OUBLIETTES de l’histoire !

              L’Imâm as-Sajjâd et le Boucher :

– Après la TRAGÉDIE de KARBALÂ, l’IMÂM Al-SAJJAD (as) se rendait tous les Jours au marché et quand il voyait un Boucher sur le Point d’égorger un Mouton, il s’approchait de lui et le questionnait :

– << As-tu donné à boire à la bête, avant de l’ÉGORGER >> ??

– Le Boucher répondait : << Je N’ÉGORGE jamais une bête sans lui donner à BOIRE auparavant, même si c’est un Peu >>.

– L’IMÂM as-Sajjâd (as) éclatait en Sanglots et lui dit : << L’IMÂM HUSSEIN, mon PÈRE, fût ÉGORGÉ tel un Mouton en ayant SOIF >>.

– L’IMÂM Al RIDHA (as), dit : « Ô Ibn Shabib, si tu dois PLEURER sur quelqu’un, alors pleure sur Al HUSSEIN Ibn Ali Ibn Abi Talib (as) !

– Car il a été ÉGORGÉ, comme on ÉGORGE un MOUTON et avec lui, dix-huit hommes ont été tués et qui n’ont pas de semblables sur terre.

– Les SEPT CIEUX et les TERRES, se sont lamentés pour lui et 4.000 ANGES sont descendus pour le soutenir, mais Husayn a Refusé leur AIDE. Ils n’ont pû qu’assister à sa MORT.

– Ils sont restés jusqu’à ce Jour près de sa TOMBE, tout poussiéreux et ils resteront ainsi jusqu’à ce que le QA’ÏM apparaisse, pour qu’ils soient ses PARTISANS (CHIITES) !

– Leur SLOGAN, sera : « La VENGEANCE de Al HUSSEIN ».

– Que dire alors de Zeïnab, l’héroïne de Karbalâ !

– L’Histoire de Zaynab (sa), la fille de l’IMÂM ALÎ et de FÂTIMA, la sœur de l’IMÂM HASSAN et de l’IMÂM HOSSEIN (Paix sur eux tous), a joué un RÔLE important, dans l’histoire du MARTYRE de l’IMÂM HOSSEIN.

– C’est Pourquoi, il est important pour cerner cette histoire de revenir sur son ENFANCE, car pour cette Grande Dame, l’histoire de KARBALÂ débuta dès l’âge de 5 ans.

– La Personnalité de ZAYNAB Al Koubra (sa), cette dame exceptionnelle de l’ISLÂM ! Selon les historiens, Zaynab (sa) est le troisième enfant de FÂTIMA Zahra (sa).

– Elle est NÉE le 5e Jour de Jumad al-Awal, l’An cinq de l’hégire. À l’annonce de la NAISSANCE de sa FILLE, le Prophète d’ALLÂH quitta la Mosquée et dit les YEUX mouillés :

– << Amenez-moi ma Petite fille ! Il l’embrassa sur le FRONT, la serra contre sa poitrine, leva les YEUX au CIEL, murmura une PRIÈRE, fit l’Âdhan dans ses oreilles et dit à son PÈRE :

– << YA ALI, elle te ressemble, je la nomme ZAYNAB :

   1- “ZAYN = belle.

   2- et AB = Père”.

– Les Psychologues disent que la Personnalité d’une Personne, n’est façonnée que par trois éléments :

   1- l’héritage Génétique.

   2- l’Éducation.

   3- et l’Énvironnement.

                       L’héritage Génétique :

– C’est l’ensemble des traits héréditaires, que les Parents transmettent à l’enfant, lors de sa formation.

                               L’éducation :

– C’est l’Enseignement des Règles de conduite sociale et la formation des facultés physiques, morales et intellectuelles, qui Président à la formation de la Personnalité. Les Agents de l’éducation sont les Parents, l’Enseignant et les Religieux.

                 L’Environnement où il vit :

– C’est la Maison, la Mosquée et le Quartier. Alors passons en Revue ce Triangle des éléments essentiels, dans la Vie de Zaynab (Pse) : En ce qui concerne l’héritage !

– Zaynab Al koubra, est la Réserve spirituelle de 4 Personnages, c’est-à-dire, que sa SAINTE  EXISTENCE est un SOLEIL, qui tire sa LUMIÈRE de 4 TRÉSORS, des valeurs qui ont été bénies par le SEIGNEUR des Mondes, dont :

1) Le 1er Personnage, c’est son PÈRE le Commandant de Croyants ALÎ (as), le meilleur des hommes après le Prophète de DIEU.

2) Le 2e Personnage, c’est sa MÈRE FÂTIMA ZAHRA (sa), la fille du Prophète Muhammad et la REINE de toutes les femmes du PARADIS.

3) Le 3e Personnage, c’est sa GRAND-MÈRE, KHADIJA (sa), elle est la 1e femme à avoir embrassé l’ISLÂM et selon les RÉCITS, elle est la 1e FEMME qui entrera au PARADIS.

4) Le 4e Personnage, c’est son GRAND-PÈRE, le Messager d’ALLÂH, la Meilleure Créature de DIEU.

– Quant à l’ÉDUCATION, Zaynab a été éduquée par les meilleures créatures que l’humanité a connu :

   – sa MÈRE FÂTIMA Zahra.
   – son PÈRE ALÎ.
   – et son GRAND-PÈRE, le MESSAGER d’ALLÂH.

– Zaynab a grandi dans une telle famille, et avec de tels ÉDUCATEURS.

– Quant à l’Environnement, elle a grandi dans un environnement de RÉVÉLATION, un environnement dans lequel, les 18 versets de la SOURATE Al-INSAN ont été RÉVÉLÉS !

– L’Environnement dans lequel, l’Événement de Al KISSA s’est produit et où GABRIEL a été présent à plusieurs reprises.

– En voyant ces trois éléments constitutifs, de la Personnalité de Zaynab, on ne peut qu’être admiratif à l’égard de cette GRANDE DAME de l’ISLÂM.

– Cette Personnalité exceptionnelle, est couronnée d’innombrables caractéristiques, dont :

   1- la SAGESSE.
   2- la PERFECTION.
   3- le SAVOIR.
   4- l’intérimaire de l’IMÂM de son TEMPS.
   5- la PATIENCE.
   6- l’ADORATION exemplaire.
   7- l’INTELLIGENCE, et le COURAGE d’esprit.

– Et le plus important, est le RÔLE de Sayyida ZEYNAB qui a rapporté la TRAGÉDIE de KARBALÂ.

– Car sans elle, cet ÉVÉNEMENT de KARBALÂ aurait DISPARU dans les OUBLIETTES de l’histoire de l’humanité ..

– Lorsqu’elle Naquit en l’An 5 de l’Hégire, Fâtima se présenta à l’IMÂM ALI, sa fille dans les bras, le sollicitant de lui donner un Prénom.

– Il répondit qu’il ne pouvait devancer le MESSAGER de DIEU.

– Le Prophète étant en voyage, l’IMÂM attendit son retour. À son Arrivée, le Messager lui dit, qu’il ne pouvait lui-même devancer DIEU, dans ce CHOIX.

– C’est alors que l’ANGE GABRIEL descendit, et lui Révéla de la Nommer ZEINAB. Le Messager de DIEU s’adressant à sa fille : « Ô ma fille FÂTIMA ! Apporte-moi ta fille ».

– Le Messager de DIEU la prit dans ses bras, la serra contre lui, posa sa joue contre la sienne, et se mit à PLEURER, les larmes coulèrent à flots sur ses joues bénies.

– « Quelle est la RAISON de tes PLEURS, mon cher PÈRE » ??

– « Ô ma fille ! Ô FÂTIMA ! Sache que ta fille sera beaucoup ÉPROUVÉE, et supportera de nombreuses difficultés !

– Sache ô Joie de mes YEUX, que celui qui s’attristera du sort de Zeïnab, sera au même RANG que celui qui s’attristera du sort de ses frères HASSAN et HOSSEIN ».

– ZEINAB eût le Privilège de vivre dans l’entourage du Prophète, durant cinq années.

– Le Messager l’asseyait régulièrement sur ses Genoux et discutait avec elle, il aimait lui accorder un peu de son temps.

– Les jours du Messager de DIEU touchaient à leur FIN et comme à l’accoutumé, l’Imâm ALÎ et son épouse FÂTIMA, se NOURRISSAIENT des Paroles du Messager.

– Ce Jour-là, chacun raconta au Messager son RÊVE. Le Messager de DIEU traduit leur Rêve, comme étant la Prédiction de sa future disparition de ce Bas Monde.

– À peine l’explication donnée, les voix s’élevèrent par les PLEURS et les LAMENTATIONS.

Ceux-ci attirèrent ZEYNAB, qui était encore petite :

– « Ô Grand-Père ! La nuit dernière, j’ai RÊVÉ qu’une tempête soufflait. Elle obscurcit le monde et tout ce qu’il contenait, et l’enténébra.

– Le Vent me faisait vaciller ça et là. Soudain, je vis un Arbre immense, le vent était si fort que je m’y accrochai.

– Mais le vent arracha l’Arbre qui tomba sur le sol. Je me rattrapai à l’une de ses branches, la plus forte d’entre elles, mais elle se cassa aussi.

– Je m’accrochai encore à une autre branche, mais celle-ci aussi, se cassa. Je m’accrochai à l’une des deux divisions de cette même branche, mais elle se cassa aussi. Puis je me suis réveillé … ».

– Le Messager de DIEU Pleura, et lui expliqua son rêve :

   – « L’Arbre, c’est ton Grand-Père.
   – la première des branches, est ta Mère FÂTIMA.
   – la seconde branche, c’est ton Père ALI.
   – et les deux autres branches, ce sont tes frères HASSAN et HUSSEIN.

– Le monde s’obscurcira, par leurs disparitions, et tu porteras l’habit du DEUIL ».

– L’IMÂM ALÎ, passait aussi beaucoup de temps avec sa fille Zeïnab. Un jour, assise dans son Giron, elle dit à son Père : « Est-ce que tu m’aimes PAPA » ??

– « Bien-sûr que je t’aime ma fille, Pourquoi me demandes-tu cela » ??

– « Comment peut-il y avoir de l’Amour pour moi, dans un CŒUR que tu as réservé à l’UNIQUE » ??

– « Ô ma fille ! L’Amour que je te porte, c’est de l’Amour pour DIEU !»

– Durant toute son enfance, ZEINAB ne cessait d’accompagner son frère HOSSEIN à tel Point, qu’elle ne s’asseyait qu’à ses côtés. Sa mère FÂTIMA, ayant remarqué cette Particularité, en informa le Messager de DIEU.

– Celui-ci pleura et l’informa du futur DESTIN de sa FILLE : Ses ÉPREUVES, son RÔLE et sa Participation aux côtés de son frère HOSSEIN.

– Zeïnab se maria à son cousin Abdullah, fils de JA’AfAR Tayyar. Elle enfanta de cette UNION, quatre fils, ainsi qu’une fille.

– Le Rêve de son enfance et l’Amour qu’elle portait à son frère, témoignaient de sa future présence à ses côtés, à KARBALÂ.

– Avant leur départ pour la Mecque, Zeïnab s’installa chez son frère à Médine. L’un des cousins de l’IMÂM, Abdullah fils de Abbés se rendit chez l’Imâm HOSSEIN afin de le dissuader de partir pour la Mecque, mais l’IMÂM refusa.

– Et Abdullah de dire : « Je t’en prie HOSSEIN s’il te faut partir, alors renonce à prendre les femmes et les enfants ».

– « Ô mon cousin Abdullah ! J’ai vu le Prophète en Rêve et il m’a donné un ORDRE ! Je ne peux faillir à cet ORDRE, qui est de prendre les femmes et les enfants avec moi.

– Ô mon cousin ! Elles sont une Partie du Messager de DIEU et Personne ne peut les protéger, et jamais elles n’accepteront de se séparer de moi ».

– Abdullah entendit des PLEURS, et une VOIX provenant de derrière lui : « Ô Abdullah! Tu veux inciter notre maître et notre Suzerain, à nous laisser ici et le laisser partir tout seul !

– Bien au contraire, nous vivrons avec lui ou nous mourrons avec lui ! Le temps nous a-t-il laissé un autre que lui » ??

                          C’était ZEÏNAB …

– Abdullah ne pût retenir ses Larmes, devant de telles Paroles. Deux jours avant la fin du mois de Rajab, l’IMÂM prit le départ pour la Mecque avec les femmes, les enfants, son fils Ali Zeïnoul Abidine et sa sœur ZEINAB.

– Abdullah, l’époux de Zeïnab, ne pût se joindre à eux, car il était AVEUGLE. Ils arrivèrent à la Mecque un vendredi, le troisième Jour du mois de Cha’ban.

– Durant son séjour, l’IMÂM envoyait des Messagers, pour correspondre avec ses différents compagnons et PARTISANS, situés en dehors de la Mecque.

– Abdullah, le Mari de Zeïnab, correspondait ainsi avec l’IMÂM. À la réception de son dernier Message, Abdullah comprit le futur sort de l’IMÂM.

– ZEINAB rejoignit son Mari, afin de lui demander la Permission d’accompagner son FRÈRE : « Ô mon MARI et mon COUSIN ! Me permets-tu de partir avec mon frère Husayn » ??

– « Ô ma femme et ma cousine ! J’aurais tant aimé accompagner mon cousin, et mon maître HOSSEIN. Malheureusement, mon état ne me Permet pas de réaliser cette noble tâche, mais accepte que nos fils, Aoun et Mohammed, accompagnent leur Oncle Hossein ».

– Sans tarder, elle fit ses Adieux à son Mari qui lui donnait entière satisfaction, et rejoignit son frère HOSSEIN, accompagné de ses fils.

– Le maudit Yazid ordonna à Amr de partir en Pèlerinage et de Tuer l’IMÂM où qu’il le trouve, même devant la Kaâba. L’IMÂM décida de quitter la Mecque, avant même d’achever le Pèlerinage.

– Il se contenta d’une simple ‘Oumra, afin que son SANG ne soit pas versé dans l’Enceinte Sacrée.

– Ainsi, le huitième Jour du mois de Dhu Hijja, l’IMÂM quitta la Mecque en direction de l’IRAK.

– En chemin vers l’IRAK, dans une ville Nommée «Khazimiya», Zeïnab s’approcha de son frère :

– « Mon frère ! Puis-je t’informer de ce que j’ai entendu cette nuit » ??

– « Qu’as-tu donc entendu ma sœur » ??

– << J’ai entendu quelqu’un, qui acclamait :

   – Mes efforts seront-ils protégés ??
   – Qui pleurera les MARTYRES après moi ??
   – Avec un Peuple qui m’a VENDU à VIL PRIX, pour une PROMESSE >>.

– « Ô ma SŒUR! Ce qui doit être, sera » !

– Elle avait compris le triste sort qui attendait l’IMÂM. Ses YEUX fûrent envahis par les LARMES, mais elle ne manifesta pas son Émotion afin que, ni les femmes ni les enfants, ne se rendent compte de la situation.

– C’est ainsi qu’elle cacha tout au long du voyage, son émotion et sa tristesse. De temps à autre, durant le voyage, l’IMÂM récitait des VERS, des POÈMES, qui contaient les futurs événements de son MARTYRE.

– Zeïnab se rapprocha de nouveau de lui : « Quel lourd fardeau ! Je préférerais disparaître ! Hier, ma Mère ZAHRA, puis mon Père ALÎ et mon Frère Hassan, et aujourd’hui …Toi mon Husayn ! … ».

– « Ô ma chère sœur ! Cherche le soulagement en DIEU, et sache que les Gens de la terre sont amenés à disparaître, alors que les Gens du CIEL demeureront.

– Toute chose est amenée à disparaître, sauf “SA FACE” et il y’a dans le Messager de DIEU pour les musulmans et moi, un excellent modèle ».

– L’IMÂM, accompagné de sa Sœur Zeïnab, des femmes et des enfants, atteignit KARBALÂ, le deuxième Jour du mois de Moharrem.

– La dixième nuit, Zeïnab se rendit dans la tente de son frère, vêtue de la Tunique de sa Mère FÂTIMA. L’IMÂM, affûtant son ÉPÉE, leva les Yeux vers sa SŒUR et lui fit Signe de s’asseoir.

– ZEÏNAB était inébranlable, elle contenait son Angoisse et cachait sa Tristesse. Elle portait ses regards sur son frère, afin qu’il s’empresse de l’informer des nouvelles.

– L’IMÂM, ayant deviné le souhait de sa Soeur, entra dans les détails de leur futur Sort, face aux soldats ennemis : le MARTYRE des membres de sa famille, de ses compagnons et de son fils NOURRISSON.

– Puis il encouragea sa Sœur à être Patiente, à tirer des leçons de ses expériences, et à veiller sur les enfants et les femmes.

– Cette Nuit-là, dans son discours d’ADIEU à sa famille, l’IMÂM s’adressa à sa sœur Zeïnab en ces termes : « Ô ma chère Sœur ! Ne m’oublie pas dans tes Prières !»

– Le dixième jour, après le MARTYRE de tous les descendants de la famille du PROPHÈTE, ce fût au tour des enfants de Zeïnab.

– Ceux avec lesquels, elle veillait la Nuit, dont elle s’occupait le Jour et pour lesquels, elle dépensa sa Vie.

– Son fils Aoun tomba en MARTYRE le Premier, puis ce fût au tour de son frère Mohammed.

– C’est au plus cher de sa Vie, qu’elle renonçait en donnant ses fils en SACRIFICE et malgré tout, elle ne manifesta aucune Tristesse tant ses sentiments pour son frère HOSSEIN étaient intenses. Ses proches et ses compagnons, étaient tous tombés en MARTYRES.

– L’IMÂM était maintenant seul, sur la terre de KARBALÂ, il monta son cheval, les femmes l’encerclèrent, lui firent leurs ADIEUX, et l’IMÂM répétait cette Parole : «Vous êtes mes TÉMOINS ».

– Il s’avançait vers le champ de bataille, lorsqu’il entendit un Appel provenant de derrière lui : « Mon frère HOSSEIN arrête-toi un instant ».

– L’IMÂM se retourna et aperçût sa Sœur Zeïnab. Il revint vers elle : « Que veux-tu ma chère sœur » ??

– « Mon frère! Je te prie de descendre de ton cheval ».

– L’IMÂM descendit de sa monture. ZEINAB s’approcha de lui : « Mon frère ! Découvre ton COU et ta POITRINE ».

– L’IMAM découvrit son COU et sa POITRINE. Zeïnab embrassa son CŒUR et sentit son COU, puis elle tourna la tête vers Médine et s’écria : « Maman ! Ô ZAHRA ! J’ai rendu les ADIEUX que tu m’as confiés et je me suis acquittée du DÉPÔT ».

                         ALLÂHOU AKBAR !

– « Ma SOEUR ! De quels ADIEUX et de quel DÉPÔT parles-tu » ??

– « Mon frère ! Sache que lorsque notre MÈRE ZAHRA s’approcha de la MORT, elle m’appela auprès d’elle. Elle m’embrassa sur le CŒUR, sentit mon COU, et me dit : « Ceux-ci, sont mes ADIEUX à ton frère Hossein. Lorsque tu le verras seul sur la Terre de KARBALÂ, sens son COU, car il sera frappé par les ÉPÉES et embrasses-le sur le CŒUR, car il sera PIÉTINÉ par les SABOTS des chevaux ».

Les ADIEUX de l’Imâm HUSSEIN, avec la FAMILLE :

– Kolsoum, Omm Layla, Omm Rabab, et vous mes filles, ROQAYA, SOUKEYNA ! Et toi aussi Fizza, ma Nourrice ! Venez toutes ! L’heure de nous dire ADIEU, a sonné !

– Elles accourûrent toutes à son APPEL, et elles se pressèrent autour de lui. ZEYNAB prit la PAROLE : << Mon frère, tu vas partir pour ton dernier voyage ! Nous ne te reverrons plus, VIVANT. Tu Vas partir en nous laissant seules, à la MERCI de ces brutes sauvages >>.

– << Oui ZEYNAB ! Le moment est arrivé ! Ce moment pour lequel, notre mère FÂTIMA t’a préparée, depuis ta plus tendre enfance. Je suis bien triste de vous laisser, car je sais que vos Souffrances ne vont pas prendre FIN aujourd’hui, mais elles vont COMMENCER >>.

– << Ô mon frère bien-aimé ! Quand tu seras au PARADIS, tout à l’heure, je te supplie de parler à notre GRAND-PÈRE, en notre faveur ! Demande-lui d’intercéder pour que nous venions vite vous rejoindre, et pour que les OUTRAGES et les IGNOMINIES qui nous attendent en ce monde, nous soient ÉPARGNÉS >>.

– << Zaynab, si tu quittais ce monde si VITE, qui donc, s’acquitterait de la MISSION que tu dois REMPLIR ?? Qui mènerait à son terme, la tâche que je laisse inachevée >> ??

– << Zaynab, je te confie mes ORPHELINS et mes VEUVES, et ceux et celles de mes courageux compagnons. C’est maintenant à toi, Zaynab de les diriger, de veiller sur eux, de prendre soin d’eux, et de les consoler >>.

– << Je mourrai en PAIX, si tu me promets Zaynab, d’être pour eux, tous ce qu’étaient tous ceux qu’ils ont perdus, aujourd’hui >>.

– L’IMÂM HUSSEIN regarda longuement sa sœur Zaynab, et il reprit :

– << Zaynab, je te recommande particulièrement de veiller sur mon fils ALÎ Zayn ABIDINE, que la MALADIE a conduit à deux doigts de la MORT. C’est lui mon SUCCESSEUR. Il te faut coûte que coûte le PROTÉGER. Je te recommande aussi SOUKEYNA ma petite Fille, qui ne m’a jamais quitté, pas même un seul JOUR.

– Console-la du mieux que tu le pourras. Je me souviens de quelle manière, elle a demandé à son oncle ABBAS de rapporter de l’EAU. Mais depuis sa MORT, elle n’a pas soufflé un mot. Quand vous recevrez à BOIRE, après ma MORT, donne-lui à boire à elle, en premier >>.

– Chacun des mots que prononçait l’IMÂM HUSSEIN, pénétrait dans le CŒUR meurtri de sa SŒUR. Zaynab était incapable de répondre.

– Tout ce qu’elle pouvait faire, était de hocher la TÊTE pour montrer qu’elle avait bien compris, et qu’elle ferait son DEVOIR.

– << Zaynab, les hommes de YAZÎD vont vous prendre comme Prisonniers :

   – Peut-être arracheront-ils les VOILES des femmes !
   – Peut-être vous exhiberont-ils dans les Rues de KÛFA et de DAMAS !
   – Peut-être vous attacheront-ils, ou vous chargeront-ils de chaînes !
   – Peut-être même, iront-ils jusqu’à vous FRAPPER et vous TORTURER, vous les femmes et les enfants de la MAISON du PROPHÈTE !

– C’est une longue période de dures ÉPREUVES qui commence pour vous tous, Zaynab. Je te demande de ne jamais perdre Patience, de ne jamais perdre espoir.

– Zaynab, c’est à toi, et à toi seule, qu’il reviendra de redonner du Courage aux enfants et aux femmes, et de leur demander sans cesse de Prier DIEU, de les aider à tout supporter.

– N’oublie jamais Zaynab que nous, les “GENS  de la Maison du Prophète”, nous devons toujours rester fermes à l’heure des ÉPREUVES !

– Quand l’IMÂM HUSSEIN eût fini de parler, Zaynab le regarda à travers ses Larmes et dit, d’une Voix douce :

– << HUSSEIN, mon frère, je te promets de faire exactement tout ce que tu m’as commandé. Mon frère, Prie pour moi, que DIEU me donne la FORCE et la PATIENCE dont j’aurai besoin. Avec le SECOURS de DIEU Tout Puissant, j’assumerai toutes les Responsabilités qui m’incombent désormais.

– Et je montrerai à tous, que je suis Zaynab, la sœur de HUSSEIN, la fille de ‘ALI et de FÂTIMA, la PETITE-FILLE de l’Envoyé de DIEU >>.

– L’IMÂM HUSSEIN embrassa longuement sa sœur, puis il se tourna vers la fidèle Fizza, sa Nourrice, qui l’aimait comme son propre fils.

– Elle avait promis à FÂTIMA, la MÈRE de l’Imâm HUSSEIN, de veiller sur lui, de ne jamais le quitter.

– Et malgré son grand ÂGE, pour tenir sa Promesse, elle n’avait pas hésité à se lancer dans ce long et périlleux voyage, malgré tous les efforts de l’IMÂM pour l’en dissuader.

– L’Imâm HUSSEIN entra sous la tente où gisait, toujours inconscient, son fils ALÎ Zayn ABIDINE. Il lui toucha l’épaule, en disant : << Mon fils, je viens te dire ADIEU. Lève-toi, et embrasse-moi pour la dernière fois >>.

– ALÎ Zayn ABIDINE s’éveilla de sa torpeur. Il ouvrit les Yeux, vit son Père qu’il eût du mal à reconnaître, tant ses traits accusaient les ÉPREUVES de la journée. Avec un effort surhumain, il réussit à s’asseoir sur son lit :

– << Mon DIEU ! Qu’ont donc fait, les ENNEMIS à mon PÈRE, pour qu’il en soit si affecté ??

– Père, où est mon oncle ABBAS, où est mon frère AKBAR ?? Où sont mes cousins QASIM, Aoun et Mohammad ??

– Comment est-il Possible que tu sois dans un tel ÉTAT, si un seul d’entre eux est encore VIVANT pour te Protéger >> ??

– << Mon fils, tous ont goutté le MARTYRE en me défendant, ainsi qu’en défendant la cause de l’ISLÂM. Il ne reste plus aucun homme dans le camp, à part toi et moi >>.

– << C’est maintenant mon tour d’aller combattre, et de mourir les ARMES à la main. Je suis venu te dire ADIEU >>.

– À ces mots, ALÎ Zayn ABIDINE se mit debout, et dit en chancelant : << PÈRE ! Tant que je serai en VIE, tu ne peux être TUÉ ! Je demande ton AUTORISATION d’aller au COMBAT, comme ont fait tous les autres avant moi >>.

– Mais il était brûlant de FIÈVRE. Il ne pût rester debout, ses jambes ne le portaient pas.

– << Mon fils, répondit l’IMÂM HUSSEIN, je t’ordonne en tant que ton PÈRE et ton IMÂM, de rester dans ce LIT.

– Ton DEVOIR est d’accompagner tes TANTES, ta MÈRE et tes Sœurs, et les autres femmes en captivité.

– Ton DEVOIR est de marcher dans les Rues de KÛFA et de DAMAS, les MAINS et les PIEDS  chargés de CHAÎNES.

– Ton DEVOIR est de supporter les INSULTES à la Cour de YAZÎD, et de subir tout cela, avec une fermeté d’ÂME et de PATIENCE.

– Ton DEVOIR est de montrer à tous, à YAZÎD  comme aux Musulmans, aux VIVANTS et aux GÉNÉRATIONS FUTURES que nous, les “Gens de la Maison du Prophète”, nous pouvons supporter toutes les ÉPREUVES et toutes les PEINES avec une FOI indéfectible en DIEU, et en notre CAUSE.

– Ton DEVOIR mon fils est de Prouver à tous, en tous lieux et à toutes les ÉPOQUES, que le véritable COMBAT, le véritable JIHÂD, est de montrer sa FOI :

   1- quand sonne l’heure des ÉPREUVES.

   2- quand on rencontre les Pires difficultés.

   3- les situations les plus éprouvantes.

– Ce que tu vas souffrir, mon fils, est mille fois plus Pire que la MORT, car la MORT apporte le SOULAGEMENT.

– Mais toi mon fils, tu devras vivre des années et des années, avec le SOUVENIR des plus CRUELLES des SOUFFRANCES >>.

– L’IMÂM HUSSEIN serra son fils contre son CŒUR. Le PÈRE et le FILS, se séparèrent pour toujours.

– ALI Zayn ABIDINE, accablé de CHAGRIN, autant que par sa MALADIE, s’effondra inconscient.

– La Miséricorde de DIEU, lui épargna d’assister au départ de son PÈRE ..

LE DISCOURS DE SAYYIDA ZEÏNAB, AUX GENS DE KÛFA :

– « Ô Peuple de KÛFA, ô Peuple de la DUPERIE et de la TRAHISON, vous vous lamentez pour nous ! Que vos LARMES ne TARISSENT jamais, que vos SUPPLICATIONS, ne se taisent jamais.

– Vous êtes semblables à celle qui a défait le fil de son fuseau, après l’avoir solidement tordu.
Vous avez cru au Saint Prophète (p), mais vous avez vous-même TRAHI votre ENGAGEMENT.

– Car, vous considérez vos SERMENTS comme un sujet d’injure entre vous. Il n’y a parmi vous, que des COURTISANS, des VANITEUX, des VICIEUX, des ORGUEILLEUX et des CRUELS.

– En RÉALITÉ, vos actions ne relèvent que de la FLATTERIE de servantes à ses maîtresses et vous MÉDISEZ en cachette, comme des ENNEMIS.

– Vous êtes telle une Végétation sur un Marécage, une Prairie sur un Fumier, un Ornement d’Argent sur un TOMBEAU.

– Vos PAROLES sont pleines d’éclats, mais vos ACTES sont détestables. Le MAL que vous avez commis causera votre PERDITION, et le COURROUX d’ALLÂH s’abattra certainement sur vous, et vous demeurerez éternellement dans le CHÂTIMENT.

– Vous PLEUREZ, alors que vous avez décimé de vos Propres mains, nos BIEN-AIMÉS.

           Pourquoi donc Gémissez-vous ??

– Par ALLÂH, vous devriez PLEURER abondamment, et rire peu. Par ce CRIME et votre TRAHISON, vous ne récolterez que DISGRÂCE et DISCRÉDIT.

– Jamais vous ne vous débarrasserez de cette SOUILLURE.
– Jamais vous ne parviendrez à LAVER cet Affront : Celui de l’ASSASSINAT du FILS du SCEAU des Prophètes (p) !

– HOUSSEIN ! Le chef des Jeunes du PARADIS, le refuge des meilleurs d’entre vous, l’ESPOIR de ceux qui vivent dans l’OPPRESSION, le PHARE des PREUVES d’ALLÂH, et le Guide de la SUNNA.

– Qu’ALLÂH vous CHÂTIE, pour votre horrible MÉFAIT ! Désormais vos EFFORTS seront VAINS, vos Mains vont se flétrir, vos transactions vous amèneront à la chute.

– Vous encourez la PUNITION d’ALLÂH, et vous serez très certainement condamnés, à la DISGRÂCE et à l’HUMILIATION.

      Ô Peuple de KÛFA ! Soyez MAUDITS !!!

– Savez-vous, quel “ÊTRE CHÉRI” par le Prophète (p), vous avez mis à MORT, et les VOILES de quelles femmes, vous avez OFFENSÉES ??

– Savez-vous quel SANG vous avez répandu, et quel TABOU vous avez transgressé ??

– La GRAVITÉ de votre PÉCHÉ, pourrait fendre les CIEUX, diviser la TERRE, et réduire en poussière les MONTAGNES.

– Vous avez commis un ACTE innommable. Il ne serait point étonnant de voir se déverser sur vous une PLUIE de SANG, et votre Rétribution sera une TORTURE encore plus terrible.

– Personne ne trouvera ASSISTANCE et méfiez-vous, il n’y a ni RÉPIT ni SURSIS. ALLÂH ne se presse pas pour PUNIR, et ALLÂH ne craint pas la Vengeance. En VÉRITÉ, votre SEIGNEUR est à l’AFFÛT ».

Nous t’aimons Ya Zeïnab, nous les chiites que DIEU créa du même ARGILE que Ah-Al-Beyt !

Par Parvaneh Salehi

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Je montrerai à tous que je suis Zaynab, la sœur de Hussein, la fille de ‘Ali et de Fâtima et la petite-fille du Prophète

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